Après avoir effectué un voyage de plus de deux mois, au lieu des trois à quatre semaines habituelles, entre la Chine et le port canadien de Baie-Comeau, sur le Saint-Laurent, le cargo Thamesborg, battant pavillon néerlandais, est arrivé tout près de sa destination.
« Le navire est actuellement à l’ancre dans la baie des Anglais, à Baie-Comeau, et devrait accoster dans les installations portuaires le 28 octobre », a indiqué le capitaine du port Martin Roy au Maritime Magazine.
Exploité par la compagnie maritime Wagenborg, le navire transportait des blocs de carbone en provenance de Chine à destination du port de Baie-Comeau, mais s’est échoué dans le détroit de Franklin, le long du passage du Nord-Ouest.
La Garde côtière canadienne a été informée de l’incident le 6 septembre. Il n’y a eu ni blessés ni pollution. Aucun des 16 membres d’équipage n’a été blessé.
Le NGCC Sir Wilfrid Laurier s’est rendu sur les lieux avec son bateau de sauvetage rapide et son hélicoptère. Le NGCC Jean Goodwill a procédé à une inspection de la coque.
« Le navire MV Thamesborg a pris l’eau dans plusieurs citernes de ballast », a indiqué la GCC dans son rapport à l’époque. « Aucun de ses réservoirs de carburant ni sa cale de chargement n’ont été inondés. »
Le navire a été renfloué avec succès le 8 octobre. Une opération de sauvetage complexe a nécessité le transfert d’une partie de la cargaison du navire vers deux navires de secours, le Nunalik et le Silver Copenhagen.
Par la suite, le Thamesborg, escorté par le brise-glace Botnica et le remorqueur Beverly M 1, a traversé la baie de Baffin et le détroit de Davis avant d’entrer dans le fleuve Saint-Laurent.
« Wagenborg rapporte que son navire de marchandises diverses MV Thamesborg est arrivé à bon port à Baie-Comeau, au Canada, où il commencera à décharger le reste de sa cargaison. Une fois les opérations de déchargement terminées, le navire sera réparé dans un chantier naval qui reste à déterminer », a déclaré la compagnie maritime.
« La cause exacte de l’échouement fait l’objet d’une enquête menée en pleine collaboration avec les autorités canadiennes, notamment le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) », a ajouté M. Wagenborg.
Une grande partie de l’Arctique canadien n’est toujours pas cartographiée. Certains observateurs pensent que le navire aurait pu heurter un banc sous-marin situé en dehors d’un chenal établi dans le détroit de Franklin, une zone de navigation complexe de l’Arctique canadien.
(Photo de Martin Roy)
