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L’Agence des services frontaliers du Canada invitée par une coalition de l’industrie du transport maritime à améliorer la facilitation du commerce

Par Leo Ryan, rédacteur en chef

Alors que l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a traditionnellement mis l’accent sur la sécurité, elle doit maintenant donner la priorité à la facilitation du commerce en élargissant notamment de façon significative le soutien des douanes aux projets de transport maritime nécessitant des installations d’examen des conteneurs maritimes.

Tel est le message central des dirigeants respectifs de la Chambre de commerce maritime, de la Fédération maritime du Canada, des Armateurs du Saint-Laurent, de l’Ontario Marine Council et du Conseil de développement économique du Saint-Laurent (SODES) dans une lettre conjointe datée du 28 janvier adressée au ministre canadien de la Sécurité publique, David McGuinty.

« La sécurité des frontières et l’infrastructure commerciale du Canada sont confrontées à des défis urgents », commence la lettre jointe.

« À l’heure actuelle, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) n’exploite que cinq installations d’examen des conteneurs maritimes au Canada : Halifax, Saint John, Montréal, Prince Rupert et Vancouver ». « Cette situation engendre des tensions aux points d’entrée et des pressions sur les relations commerciales, surtout si l’on considère que la plupart des provinces et que les principaux centres commerciaux le long du corridor Grands Lacs-Saint-Laurent, y compris la région du Grand Toronto, sont dépourvus de telles installations.

« La sécurité et le commerce sont tout aussi essentiels à la prospérité du Canada. Le maintien de la sécurité aux frontières ne doit pas compromettre l’efficacité et la résilience des chaînes d’approvisionnement. L’ASFC a l’occasion de moderniser ses opérations pour les adapter à la réalité opérationnelle d’aujourd’hui. Alors qu’elle s’est traditionnellement concentrée sur la sécurité, l’ASFC doit désormais donner la priorité à la facilitation des échanges. Ces deux objectifs peuvent et doivent coexister ».

La coalition des transporteurs maritimes a souligné : « Ce changement est essentiel alors que les Canadiens sont aux prises avec l’inflation et l’incertitude économique. Les chefs d’entreprise et les responsables des transports ont proposé plusieurs solutions pratiques et prêtes à être mises en œuvre, notamment des terminaux intérieurs pour augmenter et réduire la pression sur les premiers ports d’arrivée. L’ASFC a résisté à l’avancement des priorités commerciales par le passé, mais il est temps de changer. Un mandat clair et une action décisive sont nécessaires pour mettre en œuvre ces propositions avant-gardistes ».

La lettre précise en outre que « D’autres agences gouvernementales ont montré comment équilibrer la sécurité et l’efficacité. Le Fonds national pour les corridors commerciaux et le Fonds pour les corridors de navigation verte de Transports Canada renforcent les chaînes d’approvisionnement tout en favorisant la durabilité. Le nouveau Bureau national de la chaîne d’approvisionnement reflète l’engagement du gouvernement en faveur de solutions coordonnées. L’ASFC doit participer à cet effort en tant que partenaire clé, en sécurisant les frontières tout en rationalisant le commerce.

« Les relations commerciales entre le Canada et les États-Unis dépendent de l’efficacité des frontières. La région des Grands Lacs et du Saint-Laurent représente à elle seule plus de 50 % du commerce bilatéral et se targue d’un PIB combiné de 6 000 milliards de dollars américains. Des frontières sûres et fonctionnelles dans cette région stimulent la croissance économique des deux pays.

« Les relations commerciales entre le Canada et les États-Unis dépendent de l’efficacité des frontières. La région des Grands Lacs et du Saint-Laurent représente à elle seule plus de 50 % du commerce bilatéral et se targue d’un PIB combiné de 6 000 milliards de dollars américains. Des frontières sûres et fonctionnelles dans cette région stimulent la croissance économique des deux pays.

« Le leadership de l’ASFC est essentiel. Nous exhortons l’Agence à saisir cette occasion pour améliorer les opérations frontalières, protéger la sécurité et faciliter le commerce. Les entreprises canadiennes et les partenaires de la chaîne d’approvisionnement sont prêts à collaborer pour construire des réseaux commerciaux résilients et durables », conclut la lettre.

Parmi les ports concernés…

La lettre n’aborde pas spécifiquement les questions en cours dans des ports tels que Hamilton, Valleyfield et Windsor.

Comme indiqué dans le numéro d’hiver 2025 de Maritime Magazine, Ian Hamilton, président-directeur général de l’autorité portuaire de Hamilton Oshawa (HOPA), a indiqué que les douanes ne soutenaient pas plusieurs initiatives de transport maritime à courte distance dans les Grands Lacs, qui permettraient de « réduire la congestion routière et les émissions ».

Steven Salmons, président-directeur général du port de Windsor, s’est rallié à ce point de vue en déclarant : « Le gouvernement fédéral doit réexaminer la question du transport maritime à courte distance : « Le gouvernement fédéral doit revoir le rôle de l’Agence des services frontaliers du Canada afin que le mandat de l’ASFC s’étende de la simple protection de nos frontières à la promotion d’un commerce sûr et sécurisé entre le Canada et d’autres nations », déclare-t-il. « Il est ironique de constater que Transports Canada nous accorde 12,5 millions de dollars pour la construction d’un terminal maritime à courte distance et que l’ASFC déclare qu’elle ne voit pas l’intérêt de le doter en personnel.

Par ailleurs, QSL a demandé a l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) de répondre favorablement à sa demande d’expansion  des opérations douanières au Port de Québec pour un projet de terminal conteneur.

(Photo d’un navire dans les eaux du port de Hamilton)

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