L’Union internationale des gens de mer du Canada (SIU) a publié aujourd’hui un rapport sur le harcèlement et l’intimidation en milieu de travail dans le secteur maritime canadien, qui indique que 46 % des gens de mer ont été victimes de harcèlement ou d’intimidation au cours de leur carrière de marin.
Le rapport est un résumé des données recueillies à partir d’un sondage mené par le Syndicat sur le harcèlement en milieu de travail à l’été 2023 qui a été envoyé à tous les membres du Syndicat international des gens de mer du Canada. Qui représente la majorité des gens de mer sans permis au Canada.
Le rapport fait état de certaines préoccupations dans une industrie qui connaît actuellement une pénurie de travailleurs pour pourvoir les postes disponibles à bord des navires battant pavillon canadien dans les voies navigables canadiennes. Le Syndicat espère que la publication des résultats de l’enquête aidera à lancer une conversation à l’échelle de l’industrie sur la façon de traiter les problèmes de harcèlement en mer pour faire de la navigation une carrière plus recherchée pour les chercheurs d’emploi potentiels. Il y a des signes encourageants dans les données recueillies selon lesquels le harcèlement est moins un problème maintenant qu’il l’a été dans le passé, mais il est clair qu’il est possible de faire plus pour mettre fin au harcèlement en milieu de travail sur les navires canadiens.
« Le harcèlement en milieu de travail n’est pas quelque chose que nous prenons à la légère et c’est clairement un problème que l’industrie dans son ensemble doit mieux régler », a déclaré Michael Given, président de SIU Canada. « Une carrière en tant que marin peut être une façon fantastique de gagner sa vie et c’est une carrière incroyablement enrichissante, mais le milieu de travail doit être un environnement sûr et sain pour tous les gens à bord si nous voulons régler les problèmes de recrutement et de maintien en poste au sein de l’industrie. »
Voici quelques-unes des principales conclusions du sondage :
- 46 % des gens de mer ont été victimes de harcèlement au cours de leur carrière.
- 69 % des femmes navigantes ont été victimes de harcèlement au cours de leur carrière.
- 9 % des gens de mer ont été victimes de harcèlement sexuel au cours de leur carrière.
- 35 % des femmes navigantes ont été victimes de harcèlement sexuel à un moment donné de leur carrière.
- 67 % de ceux qui ont été harcelés au travail l’ont été par un supérieur.
- 48 % des personnes victimes de harcèlement n’ont pas signalé un comportement inapproprié à leur employeur.
- 60 % des gens de mer ont répondu « non » ou « pas certain » lorsqu’on leur a demandé s’ils estimaient que leur employeur en faisait assez pour les protéger contre le harcèlement au travail.
SIU Canada prévoit collaborer avec les entreprises, les armateurs et tous les ordres de gouvernement pour régler les problèmes soulevés dans le présent rapport. Le Syndicat est déterminé à trouver des solutions pour régler ces problèmes et travaillera avec diligence pour tous les marins canadiens afin d’aider à mettre fin au harcèlement et à l’intimidation en mer. Tous les intervenants de l’industrie doivent faire mieux pour s’assurer que les travailleurs du secteur maritime canadien puissent gagner leur vie dans un milieu de travail sécuritaire et exempt de harcèlement.
Algoma Central Corporation répond :
Algoma Central Corporation, qui possède et exploite des vraquiers secs et liquides desservant les marchés des Grands Lacs et de la voie navigable du Saint-Laurent et à l’échelle internationale, a rapidement répondu au rapport de l’SIU en déclarant :
« Merci à SIU d’avoir mis davantage l’accent sur cette question et de votre détermination à sensibiliser la population et à trouver des solutions. SIU est un partenaire de longue date dans le traitement des cas de harcèlement au sein de notre organisation et nous sommes déterminés à continuer de travailler ensemble pour assurer un environnement de travail sécuritaire pour tous. Il est important que les syndicats et les exploitants de navires collaborent et maintiennent un dialogue ouvert. Ensemble, nous pouvons prendre les devants dans ce dossier et élaborer des plans d’action cohésifs et à tolérance zéro dans l’ensemble du secteur maritime. »
« Chez Algoma, nous nous engageons à cultiver une culture de travail fondée sur des principes de respect et d’inclusion. Reconnaissant l’impact profond que toutes les formes de harcèlement peuvent avoir sur le bien-être de nos employés, nous accordons la priorité à la sécurité et à la santé de nos équipes et de notre personnel. Cet engagement a toujours été et continue d’être notre priorité absolue. Au cours des dernières années, nous avons amélioré notre Politique sur la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail, nos procédures de signalement et notre formation. Cela dit, nous reconnaissons qu’il reste encore beaucoup à faire. »
« Il n’y a pas de place pour le harcèlement à Algoma. Veuillez consulter le site https://www.algonet.com/sustainability/governance/pour en savoir plus sur notre Politique sur la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail et sur la façon de déposer un rapport anonyme si vous avez été témoin ou victime de harcèlement à bord d’un navire ou à terre. »
(Image de SIU Canada)