Les résultats du dernier Seafarers Happiness Index, publié par The Mission to Seafarers, montrent une nouvelle baisse du bonheur des gens de mer pour le quatrième trimestre 2023, ce qui soulève de graves préoccupations quant aux conditions de travail de tous ceux qui travaillent en mer. Les menaces croissantes pour la sécurité en mer Rouge et ailleurs ont contribué à la baisse de l’indice.

Le Seafarers Happiness Index est une enquête trimestrielle commandée par The Mission to Seafarers et rendue possible grâce au parrainage de NorthStandard et d’Idwal, ainsi qu’au soutien d’Inmarsat.. L’enquête mesure le bien-être des gens de mer à travers dix questions clés sur leur travail et leur vie, conçues pour évaluer le sentiment de leurs expériences à bord.

Il s’agit d’un quatrième trimestre consécutif de baisse du bonheur des marins. Les résultats de l’enquête du quatrième trimestre de 2023 montrent un large éventail de raisons à cette tendance inquiétante, mais les préoccupations communes exprimées par les gens de mer participant à l’enquête comprennent le sentiment de surcharge, de sous-évaluation et de déconnexion, ainsi que des préoccupations concernant le manque de congé à terre et l’incapacité de communiquer avec la famille.

Le rapport du quatrième trimestre montre une baisse globale du bonheur des marins à 6,36 sur 10. Cela se compare à 6,6 au troisième trimestre, 6,77 au deuxième trimestre et 7,1 au premier trimestre de 2023, et représente une baisse considérable au cours de l’année.

Cette baisse du bonheur est due à une baisse du sentiment dans la plupart des domaines de la vie à bord couverts par l’enquête, la connectivité à bord étant le seul aspect notable qui a montré une amélioration. Cependant, certains répondants se sont dits frustrés par ce qui semble être une incohérence injuste dans la connectivité des navires, certains navires de la même flotte ayant un meilleur accès à Internet que d’autres.

Les résultats de l’enquête du quatrième trimestre reflètent également les menaces croissantes pour la sécurité des marins.  Il est clair que les risques croissants de piraterie, de terrorisme et de guerre pour la sécurité des marins ont un impact sur le bien-être des équipages. Il alourdit également la charge de travail des gens de mer en raison de l’augmentation des tâches de sûreté dans les eaux à risque élevées. L’enquête a également mis en évidence l’importance des paiements de zone d’opérations guerrières. Cependant, il y aura probablement un décalage entre les réponses et la désignation officielle de ces zones. Ainsi, le sondage du premier trimestre de 2024 devrait révéler l’incidence réelle de ces changements.

Commentant les résultats du sondage du quatrième trimestre, le révérend chanoine Andrew Wright, secrétaire général de la mission auprès des gens de mer, a déclaré : « En raison des préoccupations persistantes au sujet d’une charge de travail insoutenable, des congés à terre insuffisants, des heures de repos limitées, des préoccupations financières et du fardeau de la séparation de la famille, nous constatons maintenant une augmentation des préoccupations au sujet des risques pour la sécurité auxquels sont confrontés les gens de mer, que ce soit en mer Rouge ou dans la piraterie à haut risque.

Comme nous l’avons vu ces dernières années, les marins sont souvent les premiers à ressentir les crises mondiales. Bien qu’il ne soit pas dans le pouvoir de l’industrie de changer de tels événements, on nous rappelle la vulnérabilité des gens de mer et les impératifs de prioriser leur bien-être en toutes circonstances. J’espère que l’indice augmentera en 2024. Faisons-en une année d’action supplémentaire, avec des mesures concrètes pour que chaque marin se sente en sécurité, heureux et respecté. La prospérité future de l’industrie du transport maritime en dépend. »

(Photo Dreamstime)