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Les employeurs des Maritimes de la C.-B. offrent une nouvelle solution aux débardeurs en grève pour les travaux d’entretien

Afin de sortir d’une impasse prolongée et de ramener les 30 ports de la côte ouest du Canada à la normale à la suite d’une grève des débardeurs déclenchée le 1 juillet, la BC Maritime Employer’s Association (BCMEA)  a déposé une proposition révisée pour résoudre les pénuries dans les métiers spécialisés et répondre à la demande de l’International Longshore and Warehouse Union Canada d’étendre sa compétence sur les travaux d’entretien réguliers des terminaux.

La proposition a été déposée tard samedi, juste avant un grand rassemblement organisé à Vancouver dimanche où des représentants des syndicats des Maritimes en Australie, en Nouvelle-Zélande, aux Pays-Bas, l’International Transport Workers Federation et d’autres participants ont fait preuve de solidarité envers les 7400 membres de l’ILWU Canada. Le président international de l’ILWU, Willie Adams, a fourni un soutien supplémentaire en déclarant que « l’ILWU ne déchargera pas de cargaisons à destination du Canada en solidarité avec nos frères et sœurs d’ILWU Canada ».

Alors que la grève entrait dans sa dixième journée, les pourparlers n’avaient pas encore repris et ILWU Canada n’a pas encore répondu à la proposition révisée qui comprend un libellé supplémentaire qui a ouvert la porte à ILWU Canada pour effectuer de nouveaux travaux en dehors de la juridiction du syndicat.

La BCMEA s’est engagée à augmenter les avantages pour les gens de métier occasionnels, à augmenter les programmes d’apprentissage dans l’industrie d’au moins 15 %, et à créer une allocation d’outillage pour les travailleurs de métiers de l’industrie.

La proposition comprend également la mise sur pied d’un sous-comité conjoint d’examen de l’entretien présidé par un arbitre indépendant, convenu par les deux parties, afin de formuler des recommandations visant à améliorer la formation, le recrutement et le maintien en poste des travailleurs des métiers de l’ILWU Canada; créer des lignes directrices contraignantes de l’industrie qui définissent les tâches, les emplois et les tâches qui sont définis comme des travaux d’entretien réguliers; et si le président conclut que le travail en question n’est pas des travaux d’entretien réguliers, ils peuvent comprendre des travaux ,des recommandations non contraignantes  pour aider les parties à déterminer si les membres de l’unité de négociation d’ILWU Canada pourraient effectuer une partie ou la totalité des travaux d’entretien en question.

De plus, si des employeurs membres assignent des tâches d’entretien régulier à ILWU Canada en dehors de l’unité de négociation à la suite de ce processus, le Syndicat sera indemnisé pour toute occasion de travail manquée.

Le Comité de négociation de la BCMEA a également proposé des solutions comme un comité de « passation de marchés » et un comité mixte de conformité qui veille à ce que toutes les parties respectent les modalités de l’entente. Toutes ces idées visent à répondre à la préoccupation apparente d’ILWU Canada en ce qui a trait à la passation de marchés pour les emplois qu’elle n’est pas en mesure de combler, mais elle n’a accepté aucune d’entre elles.

« Malheureusement, l’ILWU Canada a rejeté ces idées à ce jour et continue plutôt de proposer d’élargir sa compétence », a déclaré la BCMEA.

L’organisme de l’industrie des Manufacturiers et Exportateurs du Canada (CM&E) a estimé que la grève perturbe chaque jour 500 millions de dollars de commerce. Quelque 30 ports sont concernés, mais les ports de Vancouver et de Prince Rupert, respectivement les plus importants et les troisièmes au Canada, représentent à eux seuls près du quart des importations et des exportations canadiennes.

Au milieu d’une crise imminente de la chaîne d’approvisionnement, le Canadien National (CN) et le Canadien Pacifique Kansas City (CPKC) ont informé leurs clients qu’ils ne transporteront pas de cargaisons d’exportation vers les ports de Prince Rupert et de Vancouver. Selon CPKC, la raison est de permettre « le trafic de se déplacer vers l’ouest tout en protégeant la fluidité du réseau. »

Un large éventail de groupes d’affaires canadiens ont demandé aux autorités fédérales d’intervenir en imposant une loi de retour au travail, comme Ottawa l’a fait dans le conflit de travail au port de Montréal en 2021. Mais jusqu’à maintenant, le gouvernement Trudeau a préféré faire confiance au processus de négociation collective. Entre-temps, la file d’attente de porte-conteneurs à Vancouver et à Prince Rupert augmente chaque jour.

(ILWU Canada photo du rassemblement de Vancouver)

 

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