Rimouski – Croisières du Saint-Laurent est fière d’avoir mandater Aviseo Conseil, une firme québécoise, afin de brosser le portrait le plus complet jamais réalisé sur l’impact économique des croisières internationales sur le Saint-Laurent. Cette étude révèle que les croisiéristes ont dépensé en moyenne 364$ par jour en 2024 lorsqu’ils visitaient l’une des neuf escales du Québec.
Au total, les croisières internationales ont généré des dépenses de 329,3 M$ en 2024 dans les différentes régions le long du Saint-Laurent. Ces dépenses ont engendré une valeur ajoutée de 192,2 M$ pour l’économie québécoise. Le secteur des croisières génère également 2 299 emplois directs, indirects et induits.
La saison 2024 compte un total de 411 163 jour-passagers, soit 2,5% de plus qu’en 2023 et 54,5% de plus qu’en 2022, montrant que le Québec tend à se rapprocher de la situation pré-pandémique en tant que destination de croisières.
« L’industrie des croisières agit comme un levier puissant de développement économique pour plusieurs régions du Québec. Les retombées démontrées par cette étude confirment l’effet structurant de cette industrie, non seulement sur les investissements portuaires et les emplois régionaux, mais aussi sur l’attractivité touristique en dehors des périodes de fort achalandage. C’est une occasion unique de faire rayonner nos territoires, notre culture et nos savoir-faire auprès d’une clientèle internationale curieuse et en quête d’authenticité », souligne Marie-Andrée Blanchet, présidente de Croisières du Saint-Laurent.
Notons qu’en tant que principal port d’embarquements et de débarquements, le port de Québec a accueilli le plus de croisiéristes en 2024 au Québec avec 108 navires et 218 073 jour-passagers. Agissant également à titre de port d’embarquements et de débarquements, le port de Montréal a généré la dépense moyenne par passager la plus élevé en incluant les dépenses liées à l’hébergement, soit 662$ par jour. D’ailleurs, l’ajout du facteur de l’hébergement à Québec et Montréal vient augmenter à 442$ par jour la dépense moyenne des croisiéristes sur le Saint-Laurent. Finalement, le Saguenay-Lac-Saint-Jean est la région qui génère le plus de retombées économiques en valeur ajoutée après la Capitale-Nationale, avec 20,6 M$.
Six régions accueillent les croisières
Au total, six régions administratives du Québec accueillent des croisières internationales et profitent des effets structurants pour leur économie régionale. Ainsi, la Capitale-Nationale, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Montréal, la Côte-Nord, la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et la Mauricie, profitent d’un développement régional propre au secteur des croisières, surtout au niveau des investissements significatifs dans les différentes infrastructures portuaires.
Les dépenses des croisiéristes internationaux constituent également des entrées de devises étrangères importantes, lesquelles représentent une création nette de richesse pour l’économie québécoise. En effet, 91,6% de la dépense touristique est réalisée en devises étrangères par des croisiéristes internationaux, ce qui représente environ 167 M$ sur les 4,1 G$ de devises étrangères qui entrent annuellement par le tourisme au Québec.
La valorisation de la culture et du contenu québécois, par les attractions touristiques régionales et différents produits locaux, profite également d’une vitrine internationale non négligeable, surtout pour les régions à l’extérieur des grands centres.
Au niveau du développement touristique, les croisières internationales permettent d’allonger la saison dans les différentes régions des escales et génèrent un afflux d’environ 400 000 visiteurs, dont la majorité au cours des mois de septembre et octobre, qui sont souvent synonymes de ralentissement pour l’industrie touristique. Fait à noter que les premières croisières hivernales sur le fleuve Saint-Laurent à l’hiver 2025 sont l’une des preuves que le développement des croisières est aligné avec les filières prioritaires du Ministère du tourisme, qui souhaite également miser sur le tourisme hivernal. À cela ajoutons que les nations autochtones habitant près des rives du Saint-Laurent peuvent profiter de la volonté des croisiéristes de vivre des expériences authentiques. Soulignons qu’un visiteur international sur trois au Canada s’intéresse aux expériences touristiques autochtones.

(Photos des ports de Québec et Montréal)
