Le président du Panama, José Raúl Mulino, a fermement rejeté aujourd’hui l’affirmation du département d’État selon laquelle son pays avait accepté d’autoriser les navires du gouvernement américain à transiter gratuitement par le canal de Panama.
« Je suis incroyablement surpris par la déclaration d’hier », a déclaré M. Mulino lors d’une conférence de presse à Panama City. « Ils font une déclaration importante et institutionnelle de la part de l’entité qui gouverne la politique étrangère des États-Unis… sur la base d’une fausseté. C’est intolérable.
Le département d’État a affirmé dans une déclaration sur X que les navires de son gouvernement « peuvent désormais transiter par le canal de Panama sans frais, ce qui permet au gouvernement américain d’économiser des millions de dollars par an ».
Cette déclaration faisait suite à la visite du secrétaire d’État américain Marco Rubio sur le canal de Panama le week-end dernier, qui a exigé que le Panama apporte des « changements immédiats » à ce qu’il appelle « l’influence et le contrôle » de la Chine sur le canal.
Au cours de sa visite, M. Rubio a rencontré les autorités panaméennes. M. Rubio a rencontré le président du Panama, José Raúl Mulino, et l’administrateur du canal, Ricaurte Vásquez Morales.
Dimanche dernier, le président Donald Trump a réitéré sa menace de « reprendre » le canal de Panama, mettant en garde contre une action « puissante » des États-Unis dans le cadre d’un différend diplomatique qui s’intensifie au sujet de la présence de la Chine autour de cette voie d’eau vitale.
La clarification de M. Mulino fait suite à une déclaration faite hier par l’Autorité du canal de Panama (ACP), qui a affirmé qu’elle était « habilitée à fixer les péages et autres frais de transit du canal », ajoutant qu’elle n’avait « pas procédé à des ajustements ».
L’ACP a également déclaré : « En toute responsabilité, l’Autorité du canal de Panama, comme elle l’a indiqué, est disposée à établir un dialogue avec les fonctionnaires compétents des États-Unis concernant le transit de navires de guerre en provenance de ce pays. »
(Photo ACP montrant Raúl Mulino, Marco Rubio visitant les écluses de Miraflores le 2 février)