Le Port d’Anvers-Bruges a annoncé aujourd’hui une baisse de 4,5% du trafic à 68,7 millions de tonnes au premier trimestre de 2023 que l’incertitude économique aggravée en Europe et les transporteurs mondiaux en réponse à la baisse de la demande d’importation. La poursuite de la guerre en Ukraine en réduisant également fortement les expéditions liées à la Russie.
Les défis opérationnels aux terminaux à conteneurs et la congestion ont lentement diminué depuis le troisième trimestre de 2022, à déclarer le port.
L’incertitude économique et l’inflation ont entraîné un ralentissement mondial de la demande pour le transport par conteneurs et l’annulation des croisières, en particulier celles en provenance d’Extrême-Orient. En plus du conflit en cours en Ukraine, qui a fait en sorte que le trafic lié à la Russie au cours des trois premiers mois de 2023 a diminué des deux tiers par rapport à la même période l’an dernier, cela a entraîné une baisse de 6,6 % du débit de conteneurs en tonnes et de 5,7 % en EVP, par rapport au premier trimestre de 2022.
Le débit du fret général classique correspond à celui d’avant la COVID-19, mais il a diminué de 19,8 % par rapport au premier trimestre de 2022, où une solide reprise après la COVID-19 a donné lieu à des volumes élevés. Le ralentissement de l’économie s’accompagne d’une baisse de la demande d’acier, ce qui a entraîné une baisse de 21,9 % du débit d’acier, tant dans les flux entrants que sortants.
Le segment du vrac sec est en baisse de 7,3%. Ceci est principalement dû à la baisse des engrais, le plus grand groupe de produits dans le vrac sec. Bien que la production de ces engrais ait augmenté depuis mars en raison de la baisse des prix de l’énergie, le débit global d’engrais a toujours diminué de 26,4 % au premier trimestre. D’autre part, la demande élevée de charbon pour la production d’électricité s’est traduite par un débit presque trois fois plus élevé qu’à la même période l’an dernier. Le débit de sable et de gravier a également augmenté (+9,3 %).
Le segment du vrac liquide affiche une croissance de 0,5 %. Outre une augmentation du débit de LNG (+23,3%), en partie comme alternative au gaz naturel via des gazoducs en provenance de Russie, le débit de diesel, de mazout et de gaz énergétiques a également augmenté. Le débit de produits chimiques est en hausse par rapport au dernier trimestre de 2022, où les prix élevés de l’énergie ont entraîné une baisse des taux de production ou des arrêts complets, mais demeurent toujours inférieurs de 21,3 % au record du premier trimestre de l’an dernier.
Le trafic roll-on/roll-off maintient le statu quo, mais dans le segment des nouveaux wagons, il y a une résurgence. Au premier trimestre de 2023, 904 901 nouvelles voitures ont été expédiées à l’intérieur et à l’extérieur, en hausse de 7,2 % par rapport à 2022. Le volume de l’ensemble du matériel de transport a augmenté de 4,3 %, tandis que le fret non accompagné (à l’exclusion des conteneurs) enregistre une baisse (-2,4 %).
(Photo du port d’Anvers-Bruges)