Pour une 190e année consécutive, le Port de Québec célèbre avec fierté l’arrivée du premier navire océanique de l’année en provenance d’un port étranger. Cette année, le Castillo de Malpica, en provenance des États-Unis, a accosté au quai 52 du port à 6 h 48 le 4 janvier 2025. Le capitaine indien Tarapore Burgess Dadi, qui était aux commandes du navire, reçoit donc la prestigieuse Canne à pommeau d’or.
Instituée en 1835, la tradition de la Canne à pommeau d’or remonte à l’exploit de John Munn, constructeur de navires, qui fut le premier à traverser l’Atlantique à bord d’un bateau à vapeur construit à Québec. Accueilli en Angleterre par une tabatière plaquée or pour marquer son exploit, il rapporta cette idée à Québec, décidant de récompenser le capitaine du premier navire de l’année à franchir les eaux du Saint-Laurent. Avec le temps, la tabatière fut remplacée par la fameuse Canne à pommeau d’or. Ce symbole de prospérité, de richesse et de bonne fortune est constitué d’un pommeau en or et d’un corps en bois de merisier, un matériau rappelant les traditions navales de Québec.
« Cette cérémonie maritime, perpétuée depuis près de deux siècles, est l’une des plus emblématiques de notre industrie. Elle reflète l’esprit maritime intemporel qui anime le Port de Québec. Nous sommes fiers de maintenir cette tradition vivante. Cela met en lumière non seulement l’expertise du capitaine et de son équipage, mais aussi l’exceptionnel travail d’équipe des acteurs de la communauté maritime, qu’il s’agisse du pilotage, du remorquage, de l’arrimage ou de la logistique », souligne Mario Girard.
Le Castillo de Malpica, construit en 2015, a fait preuve d’une maîtrise remarquable pour franchir les eaux exigeantes du fleuve Saint-Laurent, particulièrement en cette période hivernale. Après un voyage depuis les États-Unis, il a accosté au quai 52 du port, où il effectuera un chargement de boulettes de fer. Environ 6 millions de tonnes de fer sont transbordées annuellement au Port de Québec, soit 118 fois la quantité utilisée pour fabriquer le pont de Québec. Plus de 98 % du fer est transformé en acier (ex. : électroménagers, infrastructures, construction automobile, etc.). Le navire repartira ensuite en direction de la France.
(Photo du Port de Québec)