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La réunion de l’OMI sur l’accord relatif aux émissions des navires débute sous la menace de sanctions de la part de l’administration Trump

Le secrétaire général Arsenio Dominguez a prononcé aujourd’hui un discours d’ouverture au siège de l’OMI à Londres, alors que le Comité de la protection du milieu marin (MEPC) se réunissait jusqu’à vendredi pour discuter de l’adoption d’une réglementation mondiale visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant du transport maritime international.

 Cette réunion s’est tenue après que l’administration Trump a porté vendredi dernier à un niveau sans précédent son utilisation du commerce et du transport maritime comme arme, en menaçant de sanctionner les pays qui voteraient en faveur du projet de cadre NetZero (NTZ). Ce projet bénéficie en revanche du soutien sans faille de l’Union européenne. Par l’intermédiaire d’associations telles que la International Chamber of Shipping, le secteur mondial du transport maritime a également exprimé son soutien sans réserve au NTZ.

L’OMI vise la neutralité carbone d’ici 2050, avec une réduction de 20 % d’ici 2030, une réduction de 40 % de l’intensité carbone d’ici 2030 et une utilisation de 5 % de carburants zéro émission d’ici 2030.

Le cadre « zéro émission nette » de l’OMI est le premier au monde à combiner des limites d’émissions obligatoires et une tarification des GES pour l’ensemble d’un secteur industriel.

Approuvées par le Comité de la protection du milieu marin lors de sa 83e session (MEPC 83) en avril dernier, ces mesures comprennent une nouvelle norme relative aux carburants pour les navires et un mécanisme mondial de tarification des émissions. 

Ces mesures, qui devraient être officiellement adoptées en octobre 2025 avant d’entrer en vigueur en 2027, deviendront obligatoires pour les grands navires de haute mer de plus de 5 000 tonnes brutes, qui émettent 85 % des émissions totales de CO2 du transport maritime international.

Un fonds, qui devrait recevoir des milliards chaque année, sera utilisé pour récompenser les navires à faibles émissions, financer la recherche et les infrastructures, et soutenir une « transition juste » en fournissant un renforcement des capacités et un transfert de technologies aux pays en développement. 

« Je suis conscient que certains d’entre vous trouvent peut-être que le résultat n’est pas assez ambitieux en matière de climat et auraient souhaité voir des courbes de réduction plus prononcées afin de contribuer efficacement à la réduction du réchauffement climatique », a fait remarquer M. Dominguez. D’autres estiment que les exigences de réduction du GFI sont trop strictes et qu’elles feront peser un lourd fardeau sur le secteur du transport maritime.

« Certains d’entre vous estiment qu’il n’y aura pas suffisamment de carburants alternatifs disponibles pour garantir la conformité, tandis que d’autres pensent que des réglementations mondiales strictes enverront un signal clair aux producteurs de carburants et d’énergie. Certains d’entre vous auraient préféré un engagement plus fort en faveur des pays en développement. D’autres préféreraient un soutien supplémentaire aux pionniers.

« Tous ces points de vue restent précieux. Et cette semaine encore, toutes ces positions différentes seront respectées.   

Le cadre Net-Zero de l’OMI n’est pas parfait. Cependant, il fournit une base équilibrée pour la poursuite de nos travaux sur un certain nombre d’éléments avant son entrée en vigueur en 2027. »

Dans leur déclaration commune, le secrétaire d’État américain Marco Rubio et le secrétaire aux Transports Sean Duffy ont averti que les pays soutenant le plan de décarbonisation de l’OMI pourraient être confrontés à des interdictions portuaires, à des restrictions de visa pour les marins, à des frais punitifs pour les navires et même à des sanctions à l’encontre des responsables gouvernementaux considérés comme « soutenant des politiques climatiques menées par des activistes ».

La déclaration affirmait : « L’administration rejette catégoriquement cette proposition soumise à l’OMI et ne tolérera aucune mesure susceptible d’augmenter les coûts pour nos citoyens, nos fournisseurs d’énergie, nos compagnies maritimes et leurs clients. »

(Photo de l’OMI)

 

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