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La conférence des Armateurs du Saint-Laurent se concentre sur les défis commerciaux et maritimes dans un monde en pleine turbulence

Par Leo Ryan, rédacteur en chef

Dans le contexte économique, commercial et géopolitique turbulent d’aujourd’hui, il est plus que jamais essentiel d’investir massivement dans les infrastructures. C’est le message central qui s’est dégagé d’un déjeuner-conférence organisé à Montréal le 18 juin par les Armateurs du Saint-Laurent, auquel participait l’ancien premier ministre du Québec Jean Charest et Mario Lefebvre, directeur et économiste principal d’Aviseo Consulting. Saul Polo, directeur général de SLS, a joué le rôle de modérateur.

Membre éminent du Conseil sur les relations Canada-États-Unis créé par le gouvernement libéral Carney, M. Charest a tout d’abord souligné la stature du Canada en tant que nation maritime possédant trois océans et la période difficile actuelle pour défendre la souveraineté du Canada dans sa région arctique face aux ambitions croissantes de la Russie et de la Chine.

Après avoir salué les efforts déployés pour libéraliser le commerce interprovincial, M. Lefebvre a souligné l’importance de développer des infrastructures compétitives dans les ports canadiens – en particulier en réponse à la guerre tarifaire mondiale déclenchée par l’administration Trump.

À cet égard, M. Charest a déclaré que « beaucoup devraient impliquer des infrastructures maritimes » parmi les projets d’importance nationale actuellement envisagés par le gouvernement fédéral.

En ce qui concerne le conflit commercial avec les États-Unis, M. Charest a indiqué qu’il était encouragé par le fait que le premier ministre Mark Carney et le président Trump semblaient bien s’entendre (le courant passe).

« Ils se parlent régulièrement », bien que les derniers développements suggèrent que la question des droits de douane est loin d’être réglée.

« Tarifs ou pas tarifs ». a poursuivi M. Charest, « les Américains feront toujours partie de nos vies ».

Tout en reconnaissant la nécessité de diversifier les relations commerciales du Canada, M. Charest a déclaré : « La gravité nous attire aux États-Unis ».

« Mais d’une manière générale, nous devons accroître nos échanges avec l’Europe et surtout avec l’Asie. »

Charest a également qualifié le Japon de « saveur du jour » et a évoqué les grands avantages potentiels d’un accord de libre-échange avec l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), qui devrait être conclu d’ici à la fin de 2025.

En Europe, a-t-il noté, des pays comme l’Allemagne investissent 1,500 milliards d’euros dans la construction d’infrastructures.

En ce qui concerne le commerce avec l’Europe, M. Charest s’est dit « impressionné » de voir le commerce européen augmenter dans le port de Montréal. « Et qu’est-ce qui fait partie de cette histoire? Les livraisons d’acier en provenance d’Espagne qui ont contribué à la construction du pont Samuel-de-Champlain.

Perspective de l’immigration

Dans ses conclusions, M. Charest s’est penché sur le dossier de l’immigration.

En ce qui concerne la situation démographique, il a déclaré que le Canada avait besoin de plus de gens. « Nous avons besoin de professionnels, de gens de métier et de travailleurs non qualifiés. Le mot immigration doit être accompagné du mot intégration. Nous avons une occasion unique pour le Canada de nous reprendre en main ».

Dans le cas contraire, M. Charest a déclaré qu’il craignait que des entreprises doivent être fermées faute de main-d’œuvre suffisante. Il a notamment invité le gouvernement québécois à modifier et à « simplifier » sa politique d’immigration.

(Photo de Sophie Belina Brzozowska, de gauche à droite : Mario Lefebvre, directeur et économiste principal chez Aviseo Conseil; Jean Charest, ancien premier ministre du Québec, associé chez Therrien Couture Joli-Cœur; et Saul Polo, directeur général, Les Armateurs du Saint-Laurent (SLS).

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