L’International Chamber of Shipping (ICS) a soumis une proposition détaillée et adaptée à l’organisme de réglementation mondial du transport maritime, l’Organisation maritime internationale (OMI) des Nations Unies, pour un Fonds pour un transport maritime sans émissions (ZESF).
Compte tenu de l’urgence d’aller de l’avant avec des solutions pratiques pour atteindre des cibles ambitieuses de carboneutralité, les armateurs du monde entier ont accepté des contributions obligatoires sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) des navires afin de recueillir des milliards de dollars par année. L’objectif est d’accélérer la transition de la flotte commerciale mondiale vers la carboneutralité d’ici 2050 et de soutenir les efforts de réduction des émissions de GES des pays en développement.
La proposition mise à jour de l’ICS est coparrainée par les Bahamas et le Libéria (deux des plus grandes administrations d’États du pavillon au monde, mesurées en tonnage brut).
La proposition s’appuie sur le concept de « taxation avec remise » proposée par le gouvernement du Japon et sur le soutien des États de l’UE à l’OMI en faveur d’un système de contribution global à taux fixe fondé sur les redevances. Fait significatif, la proposition mise à jour ajoute une structure de transparence et de reddition de comptes sur la façon dont les milliards de dollars recueillis seront utilisés, y compris les fonds qui seront affectés aux pays en développement.
Le secrétaire général de l’ICS, Guy Platten, a souligné l’importance de l’implication mondiale dans la transition vers la carboneutralité.
« Un mécanisme mondial de tarification des GES pour le transport maritime doit être convenu de toute urgence l’année prochaine, ce qui réduira les risques d’investissement dans des carburants marins sans GES et fournira des milliards de dollars de fonds pour soutenir les pays en développement », a déclaré M. Platten.
La proposition sera examinée par les États membres de l’OMI lors de leur prochaine série de négociations sur les GES en mars. Les gouvernements se sont déjà engagés à élaborer un mécanisme de tarification des GES pour le transport maritime international d’ici 2025. S’il est approuvé, le ZESF sera déterminant pour atteindre la carboneutralité des émissions de GES provenant du transport maritime d’ici 2050 ou vers 2050.
La proposition suggère également d’utiliser les contributions des navires par tonne d’éq. CO2 émis pour réduire l’écart de coût entre les combustibles sans GES et le mazout classique. Cette approche offrirait des avantages financiers (« taxation avec remise ») aux navires pour les émissions de GES qu’ils préviennent en utilisant ces nouveaux carburants marins.
(Dreamstime photo)