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Chantier Davie officiellement admit comme troisième partenaire stratégique de la Stratégie nationale de construction navale du Canada

Par Leo Ryan, rédacteur en chef de Maritime Magazine

Après des années de retards et de lobbying, le Chantier Davie de Lévis, au Québec, a été officiellement intégré au plan national d’acquisition de navires de plusieurs milliards de dollars, conçu en fonction des besoins urgents de modernisation des flottes de la Garde côtière canadienne et de la Marine royale canadienne. Lors d’un événement spécial organisé aujourd’hui au chantier naval, le premier ministre Trudeau a annoncé que le gouvernement fédéral avait conclu une entente avec Chantier Davie pour que le chantier devienne le troisième partenaire stratégique dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN), qui existe depuis plus de dix ans.

Selon les observateurs de l’industrie. Davie obtient ainsi la reconnaissance qu’il mérite après une performance impressionnante dans le cadre des opérations restructurées des dernières années. D’autre part, les deux autres partenaires, Irving Shipbuilding et Seaspan Shipyards, ont eu des problèmes techniques et des retards de livraison pour certains contrats.

« Notre partenariat stratégique avec Chantier Davie aidera à faire en sorte que notre Garde côtière soit appuyée par des navires modernes fabriqués au Canada afin qu’elle puisse continuer de sauver des vies, de protéger nos eaux et de protéger l’environnement », a déclaré M. Trudeau. Cela aidera également à renforcer l’industrie maritime de calibre mondial du Canada et à créer de bons emplois pour la classe moyenne, ici même au Québec. »

Trudeau a indiqué que les négociations peuvent maintenant commencer pour les contrats qui comprennent la construction de six brise-glaces et d’un brise-glace polaire pour la Garde côtière canadienne.

Visiblement heureux de ce qui s’est passé, François Legault, premier ministre du Québec, a salué « un grand jour pour tout le Québec ».

Tout en le qualifiant de « gagnant, gagnant, gagnant pour tout le monde », il a dit que la qualité des travailleurs du chantier Davie a joué un rôle essentiel. « Vous êtes les meilleurs! » il s’est exclamé.

Le premier ministre Legault a confirmé que le gouvernement du Québec investira 519 millions de dollars pour moderniser les installations du chantier afin d’assurer sa croissance.

Lorsque les contrats atteindront leur apogée dans les années à venir, au moins 1800 emplois seront créés, a-t-il déclaré. Le chantier naval emploie actuellement près de 1 000 travailleurs.

À son avis, avec ce dernier développement, le gouvernement fédéral a engagé l’équivalent de 8,5 milliards de dollars en contrats pour la Davie.

« Depuis 2015, notre gouvernement appuie les travailleurs de Chantier Davie en octroyant des contrats de plus de 2 milliards de dollars pour remettre à neuf les brise-glaces et les navires de la Garde côtière canadienne », a souligné Jean-Yves Duclos, ministre fédéral de la Santé.

Les marchés mondiaux à l’horizon

Le ministre de l’Économie du Québec, Pierre Fitzgibbon, a rappelé que depuis sa création en 1825, le chantier naval de Levis a conclu des contrats sur 700 navires. Et il a souligné que le soutien financier important promis par le gouvernement du Québec équivalait à des investissements dans la productivité qui permettront à la Davie d’attirer de nouvelles entreprises non seulement au Canada, mais aussi à l’étranger.

Les commentaires d’Alex Vicefield, président et chef de la direction d’Inocea Group, société mère de Davie, évoquent également cet horizon plus large.

« En 2012, nous avons pris le contrôle d’un géant endormi », a déclaré M. Vicefield, et nous avons transformé la Davie en une installation de calibre mondial, comme en témoigne sa conversion à temps et dans le respect du budget d’un porte-conteneurs en un navire de soutien au combat, l’Astérix, pour la Marine canadienne.

De l’avis de M. Vicefield, la Davie a établi « de nouvelles normes de construction navale au cours des 10 dernières années » qui sont maintenant reconnues par le gouvernement canadien.

Il a ensuite souligné que l’un des principaux objectifs était de développer les affaires au-delà du Canada. Une référence s’apparente à l’annonce à la fin de mars selon laquelle Chantier Davie exercerait une option pour acheter le chantier naval finlandais Helsinki. Une telle transaction créerait une plaque tournante internationale pour la construction navale dans l’Arctique.

James Davies, président et chef de la direction de Chantier Davie Canada Inc., était lui aussi optimiste pour l’avenir.

« Cette entente historique place le « national » dans la Stratégie nationale de construction navale, a-t-il dit. Le gouvernement fédéral mérite beaucoup de crédit. Ensemble, nous comblerons une lacune stratégique en matière de construction navale et nous créerons une capacité garantie pour le renouvellement de la flotte du plus grand constructeur naval du Canada.

« C’est une reconnaissance de tout ce que la Davie a accompli au cours de la dernière décennie, de notre expertise et de la qualité de notre main-d’œuvre québécoise. Nous pouvons maintenant nous atteler à la livraison des brise-glaces dont le Canada a besoin de toute urgence pour assumer ses responsabilités croissantes en tant que présence internationale dans l’Arctique, tout en accomplissant sa mission hivernale cruciale dans le Sud pour maintenir notre économie en mouvement.

Nous félicitons également le gouvernement du Québec d’avoir appuyé notre démarche pour devenir l’une des installations de construction navale les plus avancées au monde. La SNCN sera un tremplin pour créer une plaque tournante de la construction navale concurrentielle à l’échelle internationale au Québec. »

(Photo du premier ministre Trudeau et d’Alex Vicefield par Kevin Dougherty)

 

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