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Kansas City Southern opte pour un accord de fusion « supérieur » avec CP


Ajoutant un nouveau chapitre à une lutte de pouvoir ferroviaire continentale pleine de rebondissements, le conseil d’administration de Kansas City Southern a annoncé dimanche que la proposition révisée du CP est « supérieure » à un accord de fusion concurrent existant avec le Canadien National.

Le KCS a notifié au CN son intention de résilier l’accord de fusion actuel de KCS avec le CN et de conclure l’accord définitif avec le CP, sous réserve du droit du CN de négocier des modifications à l’accord de fusion pendant au moins cinq jours ouvrables et de la décision ultérieure du conseil d’administration du KCS quant à savoir si de telles modifications feraient en sorte que la proposition du CP ne constitue plus une « proposition supérieure de la société ».

La proposition du CP a été déclarée supérieure malgré le fait qu’à environ 27 milliards de dollars US, elle est inférieure à l’enveloppe de 30 milliards de dollars US du CN. L’offre de ce dernier a commencé à s’effondrer le mois dernier après que le Surface Transportation Board (STB) a rejeté la proposition du CN pour une fiducie avec droit de vote, qui aurait permis aux actionnaires de KCS d’être payés avant même qu’une entité fusionnée n’ait reçu l’approbation réglementaire.

D’un autre côté, l’utilisation par le CP d’une fiducie avec droit de vote avait déjà été approuvée en raison de moins de problèmes de concurrence.

Le rejet du STB a incité les principaux actionnaires à exhorter le CN à abandonner l’accord et à remplacer Jean-Jacques Ruest en tant que PDG dans le cadre d’un remaniement d’entreprise.

Le CP s’est donc rapproché de la signature d’un accord de fusion définitif pour créer le premier chemin de fer États-Unis-Mexique-Canada afin d’améliorer la concurrence dans le réseau ferroviaire nord-américain.

« Nous sommes ravis d’atteindre cette étape importante et de poursuivre à nouveau ce partenariat unique dans une vie », a déclaré Keith Creel, président et chef de la direction du CP. « Comme nous l’avons dit tout au long de ce processus, le CP reste engagé dans tout ce que cette opportunité présente. Cette proposition de fusion offre aux actionnaires de KCS une plus grande certitude en matière de réglementation et de valeur. Nous sommes ravis d’aller de l’avant alors que nous travaillons à faire de cette correspondance parfaite une réalité. »

Dans un communiqué, le CP a déclaré que CP-KCS renforcerait la concurrence, créerait de nouvelles options concurrentielles à ligne unique par rapport aux routes à ligne unique existantes tout en retirant les camions de l’autoroute. CP-KCS maintiendrait toutes les passerelles ferroviaires de fret existantes et maintiendrait la concurrence dans le corridor de Baton Rouge à la Nouvelle-Orléans, tout en créant de nouvelles voies nord-sud entre l’ouest du Canada, le Haut-Midwest, la côte du golfe et le Mexique.

Une transaction CP-KCS diminuerait la pression pour la consolidation en aval en préservant la structure de base à six voies ferrées du réseau ferroviaire nord-américain : deux à l’ouest, deux à l’est et deux au Canada, chacune ayant un accès à la côte américaine du golfe du Mexique. En revanche, une transaction CN-KCS perturberait fondamentalement cet équilibre.

Si le CN ne fait pas de contre-offre révisée dans les cinq jours ouvrables que le conseil d’administration du KCS accepte, le CP pourrait alors officiellement présenter une demande au STP vers le 23 septembre. Mais la décision finale du STB ne serait pas attendue avant la seconde moitié de 2022.

 

 

 

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