La Chambre de commerce du Montréal métropolitain a dévoilé hier son mémoire intitulé Le Saint-Laurent, pilier fondateur et économique du Québec. Ce mémoire a été présenté dans le cadre des consultations menées par le ministère des Transports du Québec visant à définir la nouvelle vision maritime du fleuve Saint-Laurent. Le mémoire de la Chambre met de l’avant trois éléments essentiels.
1 On doit s’assurer que le Saint-Laurent continue de jouer son rôle de moteur économique pour le Québec et sa métropole.
2 Il est tout aussi important de s’assurer de la préservation des écosystèmes du fleuve.
3 La vision doit comprendre une bonification de l’offre d’activités récréatives liées au fleuve.
«La vitalité économique du Québec depuis sa création doit beaucoup à l’apport stratégique du fleuve Saint-Laurent. Le Port de Montréal, le plus important dans l’Est du Canada, joue un rôle de premier plan dans plusieurs secteurs névralgiques pour notre performance économique et notre qualité de vie. D’ailleurs, tout indique que le trafic maritime ira en augmentant avec la pleine mise en application des récents accords de libre-échange. Le premier élément de cette vision doit donc être celui d’une voie maritime efficace, bien entretenue et accessible en tout temps, 365 jours par année. Cela implique notamment qu’elle soit bien draguée et libre de glace en hiver, grâce à une flotte adéquate de brise-glaces modernes», a déclaré Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
«La Chambre insiste également sur l’importance de poursuivre l’expansion et la modernisation des infrastructures du Port de Montréal afin de renforcer sa compétitivité. Son agrandissement grâce à la réalisation du terminal de Contrec?ur est essentiel. Le gouvernement aura un rôle névralgique à jouer pour assurer la réalisation du projet dans les délais prévus. La stratégie devrait également appuyer l’innovation dans l’industrie maritime et le déploiement d’installations portuaires à la fine pointe qui misent sur l’automatisation, l’électrification et l’accessibilité aux données. À cet effet, l’apport potentiel de la supergrappe SCALE.AI constitue un atout puissant qui devrait être intégré dans la vision», a ajouté M. Leblanc.
«La vision doit accorder une place tout aussi importante au renforcement des écosystèmes du fleuve. Elle doit inciter à la recherche systématique de solutions pour préserver directement les écosystèmes ou, lorsque cela ne sera pas possible, à l’adoption de mesures de remédiation. La vision doit reposer sur des processus d’évaluation environnementale clairs, diligents et rigoureux, qui impliqueront toutes les instances concernées, y compris le gouvernement du Canada. Il faut des processus exigeants, certes, mais qui évitent les dédoublements», a poursuivi Michel Leblanc.
«Enfin, il faut faire en sorte que les Québécois s’approprient le Saint-Laurent et qu’ils en fassent leur terrain de jeu et leur lieu de vacances. Le potentiel récréotouristique du fleuve est totalement sous-exploité. La Chambre insiste sur l’importance de redonner l’accès au fleuve aux Montréalais, aux Québécois et aux touristes, en priorisant également le développement ludique et récréatif du Saint-Laurent», a conclu M. Leblanc.
Vous pouvez consulter le mémoire de la Chambre ici.