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L’ABS exhorte l’OMI à faire une pause et à repenser son programme « zéro émission nette »

Londres – « Le transport maritime et l’OMI suivent des trajectoires différentes », prévient Christopher J. Wiernicki, président-directeur général de l’ABS.

« Il n’existe pas de voie claire pour la disponibilité et l’évolutivité des carburants verts ni pour le soutien aux infrastructures. Le GNL et les biocarburants sont essentiels à toute réussite et ne doivent pas être négligés, pénalisés ou écartés dans la réglementation Net Zero. Très franchement, atteindre la neutralité carbone pour le transport maritime d’ici 2050 semble être un pari risqué. »

Tel était le message central adressé à l’industrie par M. Wiernicki lors du lancement du rapport 2025 ABS Sustainability Outlook, Beyond the Horizon: Vision Meets Reality (Perspectives de développement durable 2025 de l’ABS, au-delà de l’horizon : la vision rencontre la réalité).

« Le secteur a besoin d’un cadre, mais celui-ci doit allier ambition et réalisme », a ajouté M. Wiernicki. « Les mécanismes doivent être mûrement réfléchis. À l’heure actuelle, nous ne sommes pas là où nous devrions être. Les émissions restent supérieures de 121 % au niveau de référence de 2008, les coûts de mise en conformité s’accumulent et les facteurs qui influencent les investissements (réglementation, prix du carburant, sanctions, disponibilité, évolutivité) évoluent à des rythmes différents. L’OMI doit prendre le temps de réfléchir. Nous devons trouver la bonne solution. »

Publié lors du Sommet sur la durabilité de l’ABS pendant la London International Shipping Week, le septième rapport annuel de référence du secteur montre que, malgré les progrès réalisés en matière d’intensité carbone, les émissions absolues du transport maritime continuent d’augmenter.

« La décarbonisation maritime repose sur trois facteurs : 70 % pour le choix du carburant, 15 % pour l’efficacité énergétique et 15 % pour l’optimisation des performances. C’est dans ces 30 % qui ne concernent pas le carburant que les logiciels jouent un rôle essentiel et, compte tenu de la rareté actuelle des carburants verts et bleus à l’échelle mondiale, c’est là que les gains les plus immédiats et les plus évolutifs peuvent être réalisés », a déclaré M. Wiernicki. « À l’approche des années 2030, nous devons protéger le pont, c’est-à-dire le GNL avec des contrôles des fuites de méthane et des voies crédibles vers le bio-/e-GNL, afin de prolonger la piste, c’est-à-dire les technologies d’efficacité énergétique et la capture du carbone à bord, afin de réduire considérablement les émissions et de préparer la phase finale : les carburants nucléaires et zéro carbone lorsqu’ils seront sûrs, assurables et investissables à grande échelle. » 

Le rapport souligne également la forte augmentation des coûts de mise en conformité, en modélisant comment un navire type opérant au sein de l’UE pourrait voir ses coûts d’exploitation quotidiens passer d’environ 15 000 dollars en 2028 à environ 45 000 dollars d’ici 2035. Par ailleurs, le GNL est surpénalisé au début des années 2030, alors qu’il soutient les carburants bleus, permet aux segments difficiles à réduire de rester conformes et fait gagner du temps pour les carburants zéro carbone, à condition que le problème des fuites de méthane soit résolu et que des voies vers le bio-/e-GNL soit ouverte.

Le rapport Outlook, compilation des recherches menées par l’ABS et analyse avancée des progrès réalisés en matière de défis liés à la durabilité en mer et de l’état de préparation des différentes solutions, souligne à la fois le rôle important de transition joué par les technologies d’efficacité énergétique et la pénurie imminente de capacités de modernisation dans les chantiers navals. Enfin, le rapport Outlook reconnaît le potentiel révolutionnaire de la technologie de propulsion nucléaire au-delà de 2035.

Une copie du rapport ABS Sustainability Outlook 2025, Beyond the Horizon: Vision Meets Reality, est disponible en téléchargement ici.

(Image ABS de la couverture du document Outlook)

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