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La COVID-19 donne des résultats mitigés pour les ports canadiens sur les Grands Lacs et la Voie maritime

Les rapports de tonnage des ports canadiens pour les cinq premières semaines de la saison du transport maritime sur les Grands Lacs et la Voie maritime sont mitigés, témoignant ainsi de l’impact de la pandémie de COVID-19.  

 « L’industrie du transport maritime commence à ressentir la variation de la demande de certaines denrées, » de dire Bruce Burrows, président directeur-général de la Chambre de commerce maritime. « Nous continuons d’assister à une demande croissante des céréales canadiennes pour la production de pain et de pâtes alimentaires, alors que les cargaisons de sel demeurent fortes pour regarnir les réserves municipales après l’hiver.  Par contre, certains ports ontariens affichent une diminution des cargaisons de matériaux de construction, comme les agrégats et les produits pétroliers en raison de l’impact économique de la COVID-19. Dans notre industrie, il peut prendre plusieurs mois avant de constater les impacts véritables d’un ralentissement de l’économie, de sorte que nous garderons l’œil ouvert au fur et à mesure que la situation évoluera au cours des prochaines semaines. »

 Le port de Thunder Bay et les producteurs de céréales des Prairies n’ont pas chômé en raison de la demande croissante de céréales en Europe et en Afrique du Nord alors que la pandémie mondiale a laissé des vides dans l’approvisionnement en céréales. Les chiffres de Thunder Bay pour une partie du mois de mars et pour avril révèlent que le volume des céréales a connu une hausse de 38 pour cent comparativement à la même période l’an dernier. 

 « En pleine pandémie, alors que des mesures de précaution accrues sont en place, les partenaires le long de la chaîne d’approvisionnement reliant les fermes canadiennes aux navires marchands démontrent la détermination de l’industrie canadienne des céréales à répondre à la demande croissante, » de dire Tim Heney, président directeur-général du port de Thunder Bay. « La capacité de cette chaîne d’approvisionnement et la détermination des partenaires se démarquent, malgré le défi qui accompagne cette période sans précédent. On assure la circulation des denrées dans les parties du monde qui pourraient autrement devoir faire face à une pénurie alimentaire. »

 L’administration portuaire de Windsor a été également occupée grâce aux cargaisons de céréales au cours du premier mois et demi de la saison. Les cargaisons de céréales et de sel sont légèrement supérieures à ce qu’elles étaient au cours de la même période en 2019, mais les cargaisons d’agrégats et le tonnage total sont en baisse en raison de la COVID-19. 

 « Le tonnage total au port de Windsor a diminué de 11,5 pour cent comparativement à la même période en 2019, » de dire Steve Salmons, PDG de l’administration portuaire de Windsor. « La diminution du tonnage d’agrégats est attribuable à l’impact économique de la COVID-19 sur l’industrie de la construction en raison du décret d’urgence provincial adopté en Ontario. Les projections totales pour 2020 restent encore favorables lorsqu’il s’agit d’atteindre ou de dépasser nos chiffres de 2019. »

 Tout au long des mois de mars et d’avril, les cargaisons de vrac sont restées fortes dans le port de Toronto, alors qu’on a reçu des cargaisons de ciment, d’acier, de sel et de sucre. La pandémie mondiale s’est cependant fait sentir sur le secteur touristique du port. 

 « Même si la pandémie de COVID-19 a eu un impact sur le port, alors que les règlements fédéraux ont retardé le début de la saison des croisières de 2020 et limitant la navigation commerciale et de plaisance dans le port de Toronto, le tonnage dans le port est resté conforme à ce qu’il était au cours de la même période l’an dernier en plus d’être sur la bonne voie d’ici le reste de la saison de navigation, » de dire Geoffrey Wilson, PDG du port de Toronto. 

 Dans les ports de Hamilton et d’Oshawa, le tonnage total ressemble à ce qu’il a été au cours des cinq années précédentes, et ce, malgré l’impact de la pandémie. Au port de Hamilton, on a accueilli 880 257 tonnes métriques de marchandises en avril, ce qui représente une faible diminution par rapport à avril 2019. Le port a dû composer avec une baisse de 18 pour cent des produits pétroliers en raison de la pandémie et avec une baisse de la demande dans la région. 

 Dans le port d’Oshawa, on a assisté à une augmentation de 11 pour cent des niveaux de marchandises, comparativement à avril 2019, et ce, principalement en raison des cargaisons de céréales et de matériaux de construction. Les volumes d’engrais sont restés normaux tout au long du mois d’avril, alors que les ports d’Oshawa et de Hamilton continuent de prioriser le soutien et l’expansion de la capacité du terminal à l’intention des agriculteurs. 

 Hamilton a attiré des investissements majeurs et son terminal offre depuis quelques années une capacité nouvelle qui favorise la croissance des entreprises responsables des intrants de culture, comme Sylvite et Agrico, au service de la communauté agricole régionale.

 « Il n’a jamais été si important de maintenir une chaîne d’approvisionnement agricole pour soutenir les agriculteurs dans le sud de l’Ontario, » considère Ian Hamilton, PDG de l’HOPA Ports. « L’approvisionnement alimentaire représente la priorité de plusieurs de nos partenaires commerciaux, de sorte qu’il pourrait s’agir là d’une occasion évidente pour les producteurs de céréales locaux. Tous nos partenaires de la chaîne d’approvisionnement se sont engagés à soutenir les agriculteurs canadiens en ces temps cruciaux et il n’y a aucun doute que nous poursuivrons dans cette veine. Nous traversons des temps incertains, mais alors que cette crise mondiale tire à sa fin, on pourrait assister dans certains cas à de nouvelles possibilités de stockage et d’entreposage, alors que nous attendons que la demande se stabilise pour le pétrole et d’autres produits. » Photo: Paul Beesly

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