La Chambre de commerce et d’industrie du Québec (CCIQ) et la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis (CCIGL) ont annoncé leur appui au projet proposé par QSL d’un terminal à conteneurs qui traiterait 250 000 conteneurs annuellement dans le secteur de Beauport du Port de Québec.
Dans une déclaration commune du 27 janvier, les deux chambres de commerce soulignent : « Les plus grandes villes du monde ont une caractéristique commune : ce sont des ports. Les ports sont des portes d’entrée essentielles pour le commerce international, facilitant l’importation de marchandises et leur exportation vers les marchés mondiaux. La ville de Québec ne fait pas exception. Son port, d’une profondeur de 15 mètres à marée basse, et son réseau ferroviaire sont des atouts majeurs pour relier directement l’Europe au cœur industriel et agricole de l’Amérique du Nord.
« Les ports américains investissent massivement dans leurs infrastructures afin de s’approprier une plus grande part du commerce maritime mondial. Si nous voulons maintenir notre compétitivité et éviter que nos partenaires commerciaux ne se tournent vers des installations aux États-Unis, nous devons agir maintenant pour moderniser et optimiser nos infrastructures portuaires ».
La déclaration se poursuit : « Le projet de conteneurs QSL, un investissement privé, répond précisément à ce besoin en fournissant une infrastructure logistique moderne et performante qui permettra de fluidifier les échanges et d’attirer de nouveaux partenaires commerciaux. L’expansion des opérations douanières au Port de Québec permet d’optimiser l’intermodalité avec les réseaux ferroviaires et routiers afin de renforcer notre chaîne d’approvisionnement. Il contribuera à positionner la région comme un pôle logistique de premier plan, tout en générant des retombées économiques importantes pour nos entreprises et nos citoyens ».
Dans sa conclusion, la déclaration souligne : « Il est essentiel que les acteurs économiques, les décideurs publics et la société civile unissent leurs forces pour faire de ce projet une réussite. Nous souhaitons que les citoyens se sentent impliqués et jouent un rôle dans sa réalisation. Soyons à l’écoute et ensemble, faisons du projet de conteneur QSL un levier de développement durable qui façonnera l’avenir économique du Québec et du Canada ».
La déclaration est signée par Frédérik Boisvert, président-directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ), et Marie-Josée Morency, présidente-directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis (CCIGL).
En juillet 2024, QSL, dont les installations existantes se concentrent sur la manutention de produits en vrac, a entamé l’analyse d’un dossier commercial pour un terminal à conteneurs afin d’optimiser le transbordement des marchandises et d’améliorer la fiabilité de la chaîne d’approvisionnement.
Trois ans plus tôt, le gouvernement fédéral avait rejeté, pour des raisons environnementales, le projet Laurentia dans la même zone industrielle de Beaufort.
QSL souligne la dimension verte du projet
Or, à cet égard, QSL affirme : Non seulement le projet envisagé par QSL ne nécessiterait aucun empiétement sur le fleuve Saint-Laurent et n’aurait pas d’impact sur les habitats aquatiques, mais il pourrait également réduire le trafic terrestre en favorisant le transfert intermodal et en réduisant de façon significative les émissions de gaz à effet de serre.
« Si la conteneurisation était nécessaire il y a 10 ans, elle est aujourd’hui incontournable », souligne Robert Bellisle, président-directeur général de QSL. « Il faut maintenant façonner un projet exemplaire sur le plan environnemental, irréprochable sur le plan de la gouvernance, complémentaire à ce qui se fait sur le Saint-Laurent et répondant aux principes d’acceptabilité pour les communautés environnantes. QSL pourrait devenir ce partenaire ».
Avant de finaliser un plan d’affaires détaillé, QSL a demandé au gouvernement fédéral de répondre favorablement à sa demande d’expansion des opérations douanières au Port de Québec en novembre 2023. Ce dernier s’est déjà prononcé en faveur d’un projet « basé sur les principes du développement durable ».
(Photo QSL de l’actuel terminal de vrac de Beauport)