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Le gouvernement du Québec s’oppose au mégaprojet de Saguenay LNG

 

Après avoir initialement soutenu l’entreprise massive dans la région du Saguenay, le gouvernement Legault a rejeté le projet de 14 milliards de dollars de GNL Québec à la suite d’une opposition généralisée.

La décision a été annoncée mercredi soir par le ministre de l’Environnement Benoit Charette qui a fait remarquer que « ce projet a plus d’inconvénients que d’avantages » et était économiquement « risqué ». À cet égard, les analystes ont noté qu’un certain nombre de projets de GNL coûteux en Amérique du Nord ont récemment été repoussés dans un contexte d’affaiblissement de la demande mondiale.

 M. Charette a voulu rassurer les gens de la région du Saguenay que « d’autres projets en discussion » pourraient apporter des emplois.

La décision du gouvernement tue effectivement un projet qui aurait impliqué la construction d’un pipeline de 782 km du nord de l’Ontario transportant du gaz naturel de Schiste de l’Ouest canadien au port de Saguenay pour expédition par navires vers les marchés d’outre-mer. Les autres principales caractéristiques concernées étaient la construction d’une usine de liquéfaction de GNL, d’un terminal maritime et d’installations d’entreposage dans la zone portuaire sur la rivière Saguenay. L’objectif global était d’exporter quelque 11 millions de tonnes de GNL vers l’Asie et l’Europe pendant 50 ans.

Bien que la décision ait été limitée à la construction de l’usine de GNL, M. Charette a admis que sans cette installation, il était hautement improbable que le gazoduc soit également exploité.

Une coalition de groupes environnementaux, dont Greenpeace Canada et Équiterre, a salué la décision comme « une grande victoire populaire sur l’industrie des combustibles fossiles ».

Tout au long du long débat sur la question, GNL Québec avait soutenu que le projet réduirait en fait la propagation des émissions de gaz à effet de serre parce qu’il remplacerait des sources d’énergie plus polluantes.

D’ailleurs, selon l’Agence internationale de l’énergie, les émissions mondiales devraient atteindre un niveau record selon une nouvelle analyse de l’organisation mondiale composée de 30 des principales nations du monde. L’analyse révèle que l’argent, à la fois public et privé, mobilisé dans le monde entier par les plans de relance économique axés sur la pandémie est bien en deçà de ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques internationaux .

Tous les partis d’opposition à l’Assemblée nationale se sont opposés au projet qui avait également perdu beaucoup de soutien des principaux bailleurs de fonds, dont Berkshire Hathaway qui a abandonné un investissement de 4 milliards de dollars en mars 2020.

En mars dernier, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) s’est fait l’écho des préoccupations d’une foule de militants écologistes régionaux et a souligné les risques importants que l’augmentation du trafic maritime poserait pour les mammifères marins de l’estuaire du Saint-Laurent. 

Le BAPE a déclaré qu’il n’était pas en mesure de conclure que le projet bénéficiait d’une acceptabilité sociale, une condition préalable virtuelle à l’approbation finale du gouvernement.

En outre, il a contesté l’affirmation des bailleurs de fonds du projet selon laquelle il générerait une réduction nette des émissions de gaz à effet de serre. Au contraire, les opérations d’extraction et de liquéfaction généreraient quelque 7,8 millions de tonnes de dioxyde de carbone par année, annihilant ainsi en un an tous les gains de réduction des émissions de GES au Québec depuis 1990.

En juin, un organisme fédéral a déterminé que le projet menaçait la population de bélugas de la rivière Saguenay. Et la semaine dernière, trois communautés innues ont exprimé leur opposition en raison de l’impact négatif du projet sur l’environnement. (Photo Port du Saguenay)

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