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Le Global Shippers Forum met en garde contre l’impact de la taxe carbone maritime

Selon un rapport publié par la plate-forme d’information JOC.COM, une taxe sur le carbone maritime prévue qui pourrait doubler les coûts d’expédition déjà records fait craindre à certains propriétaires de fret qu’ils ne soient obligés de payer la facture après que l’Organisation maritime internationale (OMI) se soit entendue le mois dernier. 

Le mois dernier, le groupe de travail intersessions de l’OMI (ISWG) est parvenu à un accord sur la tarification des émissions après une décennie de va-et-vient, et le Forum mondial des expéditeurs (GSF) fait marche arrière. Ces derniers s’inquiètent de la manière dont le Bunker Adjustment Factor (BAF), une surtaxe qui s’ajuste aux fluctuations du prix du carburant, leur sera répercuté. Le barème de la taxe n’a pas encore été déterminé.

James Hookham, directeur de GSF, a déclaré que la proposition contient “peu de garanties” que la taxe carbone ne serait pas répercutée sur les expéditeurs, car c’est exactement ce que les BAF sont conçus pour faire.

“Si l’industrie du transport maritime prend au sérieux les mécanismes basés sur le marché comme voie vers la décarbonisation, elle doit alors protéger ses clients de leurs effets inflationnistes”, a déclaré lundi M. Hookham. “Sinon, les émissions seront réduites en supprimant la demande pour le commerce mondial, plutôt qu’en encourageant les changements progressifs dans les carburants et la technologie de propulsion [qui sont] si urgents.”

En outre, GSF a averti que les compagnies maritimes pourraient potentiellement retirer du marché un tonnage plus ancien et moins économe en carburant pour éviter la taxe, limitant ainsi davantage la capacité et augmentant encore les tarifs.

L’OMI discutera d’un panier de mesures à moyen terme lors du 78e Comité de protection du milieu marin (MEPC), intégrant à la fois des éléments techniques et de tarification du carbone dans le but de fournir une clarté réglementaire pour l’industrie du transport maritime et le gouvernement local, Kitack Lim, secrétaire général de l’OMI, a déclaré dans sa déclaration d’ouverture au MEPC 78 lundi. La nouvelle taxe carbone sera sur la table cette semaine pour discussion.

“Bien que des progrès aient été réalisés sur de nombreuses mesures énoncées dans la stratégie initiale sur les gaz à effet de serre [GES] … d’autres mesures sont nécessaires”, a déclaré M. Lim. “Vos discussions de cette semaine traceront la voie à suivre pour la décarbonisation du transport maritime international. Il est donc de la plus haute importance que l’OMI continue de réaliser des progrès concrets dans la transition du transport maritime international des combustibles fossiles vers des alternatives à faible et sans carbone.

La nouvelle taxe sur le carbone s’ajoute à l’ensemble de mesures d’efficacité énergétique de l’OMI qui doivent entrer en vigueur en 2023. En vertu de ces nouvelles mesures, tous les navires d’une jauge brute (GT) de 400 tonneaux et plus devront faire calculer leur indice d’efficacité énergétique des navires existants, avec certaines exigences d’amélioration de l’efficacité énergétique variant selon la taille et le type de navires. D’autres mesures comprennent des plans pour améliorer l’efficacité énergétique d’un navire de manière rentable et l’ajout d’un indicateur d’intensité carbone pour déterminer le facteur de réduction annuel nécessaire pour assurer une amélioration continue de l’intensité carbone opérationnelle du navire dans un niveau de notation spécifique.

Alors que le GSF a déclaré que les expéditeurs craignaient qu’une taxe sur le carbone n’envoie les tarifs dans une autre spirale ascendante, Maersk a noté que la pression pour décarboner provenait en fait directement de ses clients.

“Nous constatons que les clients sont prêts à payer un supplément parce qu’ils veulent faire ce qu’il faut et parce qu’ils ont fixé des objectifs pour leurs émissions de portée 3, ils ont donc besoin de produits dans leurs chaînes d’approvisionnement capables de réduire ces émissions”, Morten Bo Christiansen, le responsable de la décarbonisation du transporteur, a déclaré aux journalistes lors d’un breffage fin mai. (Photo Port of Los Angelas))

 

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