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Investissement dans l’infrastructure durable nécessaire à la décarbonisation du transport maritime canadien

Une nouvelle étude d’Arup, consultant mondial en développement durable, en partenariat avec Lloyd’s Register (LR) Maritime Decarbonization Hub, démontre les nombreux avantages que le Canada pourrait obtenir en investissant dans des infrastructures qui permettraient l’adoption de carburants de transport à faibles et à zéro émission. De plus, l’étude met en évidence l’impact potentiel des corridors de transport maritime écologiques grâce à des études de cas illustrant les voies de production de carburant dans trois ports canadiens : Vancouver, Prince Rupert et Halifax.

Alors que le Canada fait face à une saison des feux de forêt sans précédent, le besoin urgent de mesures climatiques est devenu de plus en plus clair. La décarbonisation du secteur du transport maritime, qui est responsable d’environ 3 % des émissions mondiales, représente une étape importante vers un avenir durable. Cependant, connaître la meilleure façon de commencer ce processus demeure un défi.

C’est pourquoi une étude unique en son genre, The Canadian Green Shipping Corridor Assessment, a été commandée par Oceans North, un organisme de bienfaisance qui appuie la conservation marine et l’action climatique en partenariat avec les communautés autochtones et côtières, et le Vancouver Maritime Centre for Climate (MVCC). À l’aide d’études de cas, il montre qu’il est essentiel d’investir dans des infrastructures de carburant à faibles et à zéro émissions pour créer des corridors de navigation écologiques, des routes de navigation qui déploient des navires à faibles et à zéro émissions, dans les ports canadiens, pour décarboniser le secteur maritime. Une action coordonnée autour de ces corridors aidera à démontrer la viabilité à court terme des carburants à faibles et à zéro émissions, ce qui jettera les bases de leur utilisation à l’échelle de l’industrie.

L’étude a créé des exemples de voies de production de carburant pour trois ports canadiens : Vancouver, Prince Rupert et Halifax. Le Centre de décarbonisation maritime LR a analysé le développement potentiel de l’absorption de carburant à faibles et à zéro émissions dans différents scénarios afin d’estimer la taille, le type et le coût de l’infrastructure requise.

Comme la Colombie-Britannique possède l’un des réseaux à plus faible intensité en carbone au monde, il y a une occasion importante de produire des carburants à faible teneur en carbone comme l’hydrogène et les biocarburants. L’étude révèle qu’une usine de méthanol vert de 200ktpa dans le port de Vancouver a la capacité de répondre aux besoins énergétiques de 2040.. Il conclut également qu’une usine de captage et de stockage de l’ammoniac serait en mesure de répondre à la demande d’énergie de 2040 au port de Prince Rupert.

En Nouvelle-Écosse, l’importante capacité d’énergie éolienne extracôtière devrait positionner la province comme grand exportateur de carburants à faibles ou à zéro émission. L’étude révèle qu’un investissement en capital pouvant atteindre 500 millions de dollars au port de Halifax pourrait lui permettre de servir de plaque tournante centrale pour soutenir et distribuer le carburant durable à base d’ammoniac provenant de grandes installations de production ailleurs en Nouvelle-Écosse.

Le dossier d’investissement pour ces projets de chaîne d’approvisionnement en carburant est présenté dans le rapport en utilisant le cadre « Valeur totale » d’Arup. Cela démontre une plus grande valeur à travers les quatre optiques des avantages naturels, économiques, financiers et sociaux pour montrer qu’en tirant parti de ses abondantes ressources naturelles et humaines, le Canada pourrait devenir la clé de l’élimination des émissions de gaz à effet de serre du transport maritime. Cela appuierait les objectifs énoncés dans son plan de réduction des émissions pour 2030 et profiterait aux collectivités situées près des ports concernés.

De plus, l’investissement dans les infrastructures durables comporte d’importants avantages économiques. Il s’agit notamment d’aider à minimiser les risques liés à la transition climatique dans les secteurs de l’énergie et des transports du Canada, ainsi que de créer des emplois durables et de favoriser la croissance économique. De plus, il créerait des occasions de décarboniser les secteurs du transport routier, du transport ferroviaire, du transport maritime, de l’aviation et d’autres secteurs consommateurs de carburant en identifiant les possibilités d’agrégation de la demande et en dégageant des économies d’envergure. 

Jo Balmer, chef d’entreprise maritime des Amériques, Arup, a déclaré : « L’application du cadre de valeur holistique d’Arup aux corridors de transport maritime écologiques au Canada sera essentielle pour démontrer comment l’infrastructure pour les carburants de transport à faibles et à zéro émissions peut apporter des avantages à la régénération de la nature et au soutien des collectivités locales. »

Ginger Garte, directrice de l’environnement et de la durabilité, Amériques, Lloyd’s Register, a déclaré : « Le Canada a l’état d’esprit, le talent et le paysage de l’énergie renouvelable pour former une coalition qui fait la démonstration du transport sans émissions. Nous devons maintenant unir les intervenants de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement portuaire avec des corridors de transport maritime écologiques, agissant comme catalyseurs pour éliminer les défis et élaborer des plans d’infrastructure résilients qui optimisent les co-avantages de la géologie unique du Canada. »

Brent Dancey, directeur de Marine Climate Action, Oceans North, a déclaré : « Pour assurer un avenir climatique viable, nous devons réduire les émissions le plus possible et le plus rapidement possible dans toutes les industries ». « Les corridors de navigation écologiques sont une étape importante vers la décarbonisation du secteur maritime, et ce rapport montre que le Canada pourrait être un leader dans ce domaine. Il incombe aux partenaires de la chaîne d’approvisionnement portuaire ainsi qu’aux gouvernements de saisir cette occasion et de veiller à ce que les carburants de l’avenir répondent aux normes mondiales les plus élevées en matière de réduction des émissions. » 

Elisabeth Charmley, directrice générale de VMCC, a déclaré : « Les corridors de transport maritime écologiques représentent une occasion unique de promouvoir une action climatique durable à l’échelle régionale, en partenariat avec des personnes partageant les mêmes vues dans d’autres villes portuaires. En tant que porte d’entrée du nord-ouest du Pacifique, qui abrite le plus grand port du Canada, la Colombie-Britannique est idéalement positionnée pour jouer un rôle de premier plan dans la décarbonisation du transport maritime grâce à l’approvisionnement en carburants de l’avenir et à la technologie nécessaire pour faire passer les corridors de transport écologique du concept à la réalité. Cette étude constitue une première étape importante dans la compréhension des principaux obstacles et possibilités associés à la mise en œuvre des corridors et trace les possibilités de réussite. »

Lire le rapport complet ici

(Photo du port de Vancouver)

 

 

 

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