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Avantages du transport maritime à courte distance sur les Grands Lacs

Hamilton (Ontario) – Une nouvelle étude met en lumière les avantages potentiels des services de transport maritime à courte distance entre le sud de l’Ontario et la région américaine des Grands Lacs.

L’étude est signée Fluid Intelligence, un partenariat d’analyse de données entre HOPA Ports et le McMaster Institute for Transportation and Logistics, avec l’appui de Transports Canada. Elle met en évidence les nombreux échanges commerciaux qui pourraient bénéficier de l’intégration du transport maritime aux côtés des services de camionnage.

« L’heure du service de transport maritime à courte distance a sonné. Cette étude nous fournit les données réelles dont nous avons besoin pour définir les produits et les itinéraires les plus prometteurs, pour lesquels le transport maritime peut aider à relever nos défis croissants en matière de circulation des marchandises. » déclare Ian Hamilton, président et chef de la direction de HOPA Ports.

À l’heure actuelle, chaque semaine, plus de 12 000 camions traversent la frontière entre le sud de l’Ontario et les zones portuaires des Grands Lacs aux États-Unis. Ils transportent des produits non périssables, candidats idéaux pour un service maritime chargé de parcourir le long « kilomètre intermédiaire ».

En explorant les services de transport maritime à courte distance sur les Grands Lacs, l’étude imagine un avenir dans lequel les routes et les frontières seraient moins encombrées, les émissions de gaz à effet de serre seraient réduites, et la résilience de la chaîne d’approvisionnement serait supérieure.

Le transport maritime à courte distance, largement adopté en Europe et en Asie, constitue une alternative de plus en plus séduisante au transport routier dans la région des Grands Lacs. Le transport maritime suscite un intérêt grandissant, notamment en raison de la croissance de la population, de l’encombrement des autoroutes, de la pénurie de camionneurs et de l’augmentation du coût du carburant. Il est important de noter que le transport maritime à courte distance offre un avantage environnemental de poids : un navire possède la même capacité de chargement que 963 camions tout en n’émettant que 15 % du CO2 par tonne-kilomètre.

Le sud de l’Ontario est la région économique la plus active au Canada, et son infrastructure indispensable a du mal à satisfaire la demande qui pèse sur ses routes. La croissance et la densité de la population ont exacerbé des problèmes comme l’encombrement des autoroutes, les retards aux frontières, l’absence de redondance de système de transport et la pénurie de camionneurs. On estime le coût économique de l’encombrement rien que dans la région du grand Toronto et de Hamilton à plus de 6 milliards de dollars par an[i].

Les principales conclusions de l’étude de Fluid Intelligence mettent l’accent sur l’incroyable volume de marchandises qui traversent la frontière dans la région des Grands Lacs et les chaînes d’approvisionnement complexes concernées. La région des Grands Lacs représente plus de 50 % de l’ensemble des échanges transfrontaliers entre les États-Unis et le Canada. S’il s’agissait d’un seul pays, son produit intérieur brut s’élèverait à 6 billions de dollars américains, ce qui en ferait la troisième plus grosse économie mondiale[ii].

Chaque année, près de 28,5 millions de tonnes de fret en provenance de l’Ontario sont transportées par camion vers les États-Unis; 70 % de ce fret est destiné à un État des Grands Lacs. À l’inverse, au moins 24 millions de tonnes de fret en provenance des États-Unis, dont 55 % d’un État des Grands Lacs, sont transportées par camion vers l’Ontario chaque année.

L’étude se concentre sur des itinéraires et des flux de marchandises précis qui constituent d’excellents candidats pour de nouveaux services maritimes. Il s’agit notamment du potentiel de services maritimes entre le sud de l’Ontario et des ports des lacs Michigan et Érié. En raison de leur activité économique concentrée et de leurs liaisons fiables avec la région du grand Toronto et de Hamilton, Chicago et Milwaukee se distinguent comme villes d’origine et de destination prometteuses.

Dans l’ensemble, on compte environ 5 000 (dans un rayon de 50 km) et 12 000 (dans un rayon de 100 km) trajets hebdomadaires en camion effectués entre 5 ports de la région américaine des Grands Lacs et le sud de l’Ontario, qui offrent tous d’excellentes occasions d’alternatives modales.

Il suffirait, par exemple, de dévier 10 % du fret transporté actuellement par camion entre le sud de l’Ontario et le port de Chicago pour réduire de 220 tonnes les émissions de gaz à effet de serre produites chaque semaine dans le réseau de transport.

 Lien pour « Foundational Study on Cross-Border Short Sea Shipping Opportunities » https://www.fluidintelligence.ca/

(Photo de HOPA du navire Desgagnés)

 

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