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Les débardeurs montréalais en grève et les employeurs maritimes concluent une trêve

Michel Murray de CUPE 375 et Martin Tessier de l’AEM affichent un sourire de soulagement (Photo MEA)

 

 

Par Leo Ryan, rédacteur en chef

Les opérations normales au port de Montréal doivent reprendre tôt dimanche après que l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le syndicat représentant 1125 débardeurs ont annoncé aujourd’hui un accord de principe pour une trêve de 7 mois au cours de laquelle les négociations porteront sur une importante «modernisation des relations de travail».

Au 12e jour d’une grève générale, la nouvelle a été annoncée lors d’une rare conférence de presse conjointe des chefs des entités patronales et débardeurs du deuxième plus grand port du Canada: Martin Tessier de l’AEM et Michel Murray du SCFP 375. Un accord semblable a également été annoncé avec le syndicat des vérificateurs.

Un élément clé de la trêve est l’engagement des deux parties de s’abstenir de tout moyen de pression, comme les grèves ou les lock-out, et de faire des commentaires publics sur le cours des négociations renouvelées pour conclure une nouvelle convention collective pour remplacer celle qui a expiré le 31 décembre 2018. Les plus gros problèmes en suspens concernent les heures de travail et les horaires.

Au milieu d’appels de plus en plus pressants de groupes d’entreprises et plus récemment des gouvernements du Québec et de l’Ontario, la ministre fédérale du Travail, Filomena Tassi, avait refusé d’intervenir, évoquant sa confiance dans le processus de négociation.

La principale association industrielle du Québec, le Conseil du patronat (CPQ), n’a pas tardé à saluer la trêve aujourd’hui, soulignant que les perturbations au port de Montréal «avaient pris en otage toute l’économie du Québec».

Sylvie Vachon, présidente et chef de la direction de l’Administration portuaire de Montréal, a également réagi rapidement, qui a déclaré que le port serait en mesure de reprendre son rôle clé de moteur de la chaîne d’approvisionnement du Grand Montréal, au profit des importateurs et exportateurs canadiens.

Les tensions étaient montées ces derniers jours lorsque l’AEM avait menacé d’utiliser du personnel de remplacement pour au moins déplacer les cargaisons de conteneurs liées au COVID. De plus, près d’une douzaine de navires étaient redirigés vers d’autres ports de la côte Est, notamment Halifax, Saint John et New York. Le port de Montréal a été frappé par une série d’arrêts de travail depuis le début de juillet.

Dans ses remarques, M. Tessier a déclaré franchement: «Parfois, il faut frapper le fond du baril pour rebondir. «C’est la première fois en 50 ans que les parties patronales et syndicales s’avancent ensemble devant les médias. Il a souligné un effort concerté «pour moderniser nos relations de travail… espérons-le pour les 10 prochaines années».

M. Tessier et M. Murray ont tous deux reconnu que les événements des dernières semaines ne pouvaient pas continuer et qu’il était vital de remettre le port de Montréal sur les rails.

Ils ont également reconnu le rôle vital joué par les débardeurs dans le succès du port de Montréal et se sont déclarés sûrs qu’un accord final sera conclu avant la date limite de mars 2021 fixée.

«Ce que nous voulons faire, c’est travailler ensemble», a déclaré M. Tessier.

«Le port de Montréal est à mon sens le fondement de la chaîne logistique de l’Est du Canada», a concédé M. Murray lors d’une démonstration de points de vue consensuels contrastant avec les querelles publiques plutôt vives des derniers mois.

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