Par Leo Ryan, rédacteur en chef
Dans une initiative qui ravira les compagnies maritimes et divers secteurs industriels, la Voie maritime du Saint-Laurent a annoncé sa date de fermeture la plus tardive depuis la création de cette voie navigable vitale en Amérique du Nord en 1959 – notamment pour compenser l’impact d’une grève de huit jours en octobre par des travailleurs canadiens qui ont empêché plus de 100 navires de transiter par le système.
« Si la météo le permet, nos dates de fermeture prévues pour le tronçon Montréal-Lac Ontario sont le 5 janvier 2024 et pour le tronçon Canal Welland, le 7 janvier 2024 », a indiqué Jean Aubry-Morin, vice-président aux relations extérieures de la Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent.
« La saison de navigation a été prolongée de cinq jours afin de compenser les impacts de l’interruption de la circulation sur l’économie », a déclaré M. Aubry-Morin au Maritime Magazine. Il a suggéré que la décision avait également été facilitée en partie par l’évolution du changement climatique.
La saison plus longue permettra notamment aux transporteurs canadiens et étrangers transportant du blé, du minerai de fer, de l’acier et des marchandises diverses d’ajouter potentiellement au moins un voyage supplémentaire à leurs horaires de navigation à travers le corridor maritime de 15 écluses (13 canadiennes et 2 états-uniennes) reliant l’océan Atlantique jusqu’au cœur industriel de l’Amérique du Nord.
« La seule fois où nous avons fermé le 11 janvier, c’était lorsqu’un navire était coincé dans une écluse américaine en 2017 », a déclaré M. Aubry-Morin, ajoutant : « Nous ouvrons vraiment la porte à la récupération de ce qui a été perdu dans le temps ! « Lorsque la navigation a pu reprendre le 30 octobre, les équipes de la CGVMSL étaient déterminées à rouvrir la Voie maritime à la circulation de la manière la plus efficace possible en toute sécurité », a-t-il rappelé.
« Grâce à leur professionnalisme et à l’aide de nos partenaires maritimes au Canada et aux États-Unis, nous avons réussi à mettre en œuvre notre plan de rétablissement de la circulation en moins de 48 heures et à atteindre une fluidité totale du corridor en moins de 7 jours. « Reconnaissant que l’interruption de travail du mois dernier a causé des défis sans précédent dans l’ensemble du système et au-delà, nous apprécions sincèrement la patience et la coopération de tous nos partenaires de l’industrie alors que nous travaillions sans relâche pour trouver une solution », a déclaré M. Aubry-Morin.
(Photo CGVMSL)
