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Traité historique des Nations Unies pour protéger la diversité marine en haute mer

Les négociateurs de plus de 100 pays se sont entendus en fin de semaine pour conclure un traité visant à désigner une grande partie des océans du monde comme zones protégées pour la vie marine. L’accord a été conclu au siège de l’ONU à New York, où des négociations difficiles sur le projet de traité étaient en cours depuis deux semaines.

« Cette action est une victoire pour le multilatéralisme et pour les efforts mondiaux visant à contrer les tendances destructrices à laquelle fait face la santé des océans, maintenant et pour les générations à venir », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Gutteras.

L’accord conclu par les délégués de la Conférence intergouvernementale sur la biodiversité marine des zones au-delà de la juridiction nationale, mieux connue sous son acronyme BBNJ, est l’aboutissement des pourparlers renforcés par l’ONU qui ont commencé en 2004. 

Déjà appelé « Traité de la Haute Mer », le cadre juridique placerait 30 pour cent – contre 1,2 pour cent aujourd’hui – des océans du monde dans des zones protégées, investirait plus d’argent dans la conservation marine et couvrirait l’accès et l’utilisation des ressources génétiques marines.

Par l’entremise de son porte-parole, M. Guterres a déclaré que le traité était crucial pour faire face à la triple crise planétaire des changements climatiques, de la perte de biodiversité et de la pollution. 

« Le navire a atteint la côte », a déclaré la présidente de la conférence des Nations Unies, Rena Lee, après une dernière journée marathon de pourparlers.

Le traité est considéré comme un élément crucial des efforts mondiaux visant à protéger 30 % de la terre et de la mer du monde d’ici la fin de la décennie, une cible connue sous le nom de « 30 d’ici 30 » convenue au sommet sur le climat de Montréal en décembre.

Il entrera en vigueur lorsque 60 pays l’auront ratifié.

« Avec l’accord sur le Traité de l’ONU sur la haute mer, nous franchissons une étape cruciale pour préserver la vie marine et la biodiversité qui sont essentielles pour nous et les générations à venir », a déclaré Virginijus Sinkevicius, commissaire de l’Union européenne responsable de l’environnement, des océans et des pêches.

Greenpeace affirme que 11 millions de kilomètres carrés (4,2 millions de milles carrés) d’océans doivent être protégés chaque année jusqu’en 2030 pour atteindre l’objectif

« Le temps presse encore pour livrer 30 d’ici 30. Il nous reste une demi-décennie, et nous ne pouvons pas être complaisants. »

Greenpeace a salué l’accord comme « une victoire monumentale pour la protection des océans, et un signe important que le multilatéralisme fonctionne toujours dans un monde de plus en plus divisé ».

Mme Laura Meller, de l’organisme Oceans Campaigner, de Greenpeace Nordic, a dit ceci à New York:

« C’est un jour historique pour la conservation et un signe que, dans un monde divisé, la protection de la nature et des personnes peut triompher de la géopolitique. Nous félicitons les pays qui cherchent des compromis, mettent de côté leurs différences et mettent en œuvre un traité qui nous permettra de protéger les océans, de renforcer notre résilience aux changements climatiques et de protéger la vie et les moyens de subsistance de milliards de personnes. »

La Coalition de haute ambition, qui comprend l’UE, les États-Unis et le Royaume-Uni, et la Chine, a joué un rôle clé dans la négociation de l’accord. Tous deux se sont montrés disposés à faire des compromis dans les derniers jours des pourparlers et ont formé des coalitions au lieu de semer la division. Les petits États insulaires ont fait preuve de leadership tout au long du processus, et le groupe du G77 a montré la voie en veillant à ce que le Traité puisse être mis en pratique de manière juste et équitable.

Le partage équitable des avantages monétaires tirés des ressources génétiques marines a été un point d’entrave important, qui n’a été résolu que le dernier jour des pourparlers. L’article du Traité sur les aires marines protégées supprime la prise de décisions consensuelles qui n’a pas réussi à protéger les océans par l’entremise d’organismes régionaux existants comme la Commission des océans antarctiques. Bien qu’il y ait encore des problèmes majeurs dans le texte, c’est un traité viable qui est un point de départ pour protéger 30% des océans du monde, a commenté Greenpeace.

(Photo de Dreamstime)

 

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