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Le port de Montréal s’alarme de la suspension des négociations sur les quais

 

Le port de Montréal a publié aujourd’hui une longue déclaration exprimant de sérieuses préoccupations quant aux répercussions de la suspension des négociations récemment renouvelées entre les débardeurs et les employeurs maritimes du deuxième plus grand port au Canada. Il avertit notamment : « Un arrêt des opérations portuaires et un détournement des marchandises vers des ports concurrents et plus éloignés ont des répercussions directes et importantes pour l’économie du Grand Montréal, pour les entreprises canadiennes qui dépendent du commerce international et, ultimement, pour l’approvisionnement en biens et produits pour les citoyens. »

« Alors que le processus de négociation est actuellement suspendu, que la fin de la trêve entre le Syndicat des débardeurs SCFP section locale 375 et l’Association des employeurs maritimes (AEM) approche et compte tenu du contexte où l’économie canadienne doit toujours composer avec une pandémie sans précédent, l’Administration portuaire de Montréal (APM) souhaite que les parties en viennent à un accord rapidement, et ce, afin d’éviter un nouvel arrêt de travail des débardeurs, car des impacts se font déjà sentir pour les entreprises utilisatrices et les clients du Port.

«Près d’un mois avant la fin de la trêve entre l’employeur et le Syndicat, qui se terminera le 21 mars à 6 h 59, l’APM constate que plusieurs entreprises québécoises et ontariennes utilisatrices du Port de Montréal, dont certaines qui y font transiter des marchandises critiques vouées à la lutte contre la COVID-19, redirigent déjà des marchandises conteneurisées vers d’autres ports et que d’autres planifient le faire si un nouvel arrêt de travail devait arriver prochainement.

« Cette situation, semblable à celle vécue à l’été 2020 à l’occasion des arrêts de travail totalisant 19 jours, alors que des dizaines d’entreprises avaient publiquement fait connaître les impacts sur leurs opérations, pourrait engendrer des délais importants dans la chaîne d’approvisionnement et provoquer une hausse des coûts de transport des marchandises, au moment même où s’amorcent la reprise économique et une réouverture plus large du secteur du commerce de détail au Québec et en Ontario.

« Rappelons que, selon Statistiques Canada, les arriérés et les retards causés par les épisodes de grève des débardeurs en 2020 ont privé les grossistes de 600 millions de dollars en ventes sur une période de deux mois. De plus, un sondage mené en août 2020 par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante rapportait que 40 % des PME québécoises ont subi des impacts négatifs dus à la situation.

« Ces arrêts de travail ont affecté les opérations du secteur des conteneurs de façon significative : plus d’une vingtaine de navires porte-conteneurs ont été détournés vers des ports concurrents et environ 80 000 conteneurs EVP (équivalents vingt pieds) ont été cloués au sol ou détournés. Il a fallu au total plus de trois mois pour combler les retards et revenir à des opérations jugées normales.

« Au-delà des opérations portuaires, selon la grappe industrielle en transport et logistique CargoM, ce sont plus de 6000 entreprises du Grand Montréal en transport et logistique qui sont touchées par une grève au Port.

« Enfin, sur le plan de la manutention des marchandises essentielles à la lutte contre la pandémie, avec CargO2ai, un système faisant appel à l’intelligence artificielle et visant l’accélération de la livraison des conteneurs contenant du matériel médical critique, le Port de Montréal a traité plus de 2500 conteneurs en 2020, soit environ 20 conteneurs par escale. Pendant la grève généralisée (10 au 22 août 2020), aucun conteneur critique au sol n’a bougé. »  (photo APM)

 

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