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Voies décrites pour permettre au secteur du transport maritime d’atteindre les objectifs de réduction des GES de l’OMI 2050

Dans le rapport final d’une étude réalisée pour l’OGCI et Concawe sur les « Voies technologiques, opérationnelles et énergétiques pour le transport maritime afin de réduire les émissions d’ici 2050 », des pistes sont proposées pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de GES de l’OMI à l’horizon 2050.

Français Le contexte de cette étude est le niveau d’ambition de l’Organisation maritime internationale de réduire les émissions totales de carbone du transport maritime international de 50 % d’ici 2050 par rapport aux niveaux de 2008, ainsi que de réduire l’intensité carbone du transport maritime international d’au moins 40 % d’ici 2030 et de 70 % d’ici 2050 (toujours par rapport à l’année de référence 2008)1. Étant donné les engagements pris au niveau national pour la réduction des émissions de GES dans le cadre de l’Accord de Paris, et étant donné que les émissions mondiales de GES du transport maritime, si l’on se classait parmi les pays, seraient les sixièmes plus importantes au monde, il est important que des efforts soient faits pour réduire les émissions de GES du transport maritime international qui, autrement, ne seraient pas traitées au niveau national.

La quatrième étude de l’OMI sur les gaz à effet de serre, publiée en 2020, a donné ses prévisions sur l’évolution future des émissions du transport maritime international, dans le cadre de scénarios économiques mondiaux plus larges compatibles avec une limitation de l’augmentation de la température mondiale à moins de 2°C.

Ces projections ont souligné les défis considérables auxquels l’industrie est confrontée pour atteindre l’ambition de 2050.

L’étude fondée sur des données probantes souligne la nécessité d’un déploiement à grande échelle de nouvelles technologies et de l’utilisation de carburants à faible teneur en carbone pour aider le secteur à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 50 % d’ici 2050 par rapport aux niveaux de 2008 afin d’atteindre l’objectif de l’Organisation maritime internationale (OMI).

L’étude, réalisée pour l’OGCI et Concawe par Ricardo, un cabinet mondial de conseil en énergie et environnement, décrit trois voies possibles caractérisées globalement comme suit :

  1. La recherche précoce d’ammoniac et d’hydrogène verts ; l’ammoniac et l’hydrogène seraient utilisés pour certains navires neufs à partir de 2025, et pour tous les navires neufs d’ici 2035. Il y aurait une transition des voies « grises » vers les voies « bleues » et « vertes » pour les carburants alternatifs. Il y aurait une adoption moyenne des technologies d’efficacité énergétique et des mesures opérationnelles. Une réduction de vitesse de 10 % a été supposée pour la navigation à vitesse lente.
  2. Remplacement des combustibles fossiles par des biocarburants liquides et gazeux de substitution ; à partir de 2025, l’utilisation de HFO, MDO et GNL serait de plus en plus remplacée par des biocarburants de substitution (FAME, HVO et biométhane (BioLNG)). L’adoption des technologies d’efficacité énergétique et des mesures opérationnelles serait moyenne. Une réduction de vitesse de 20 % est supposée pour la navigation à basse vitesse.
  3. Adoption maximale des technologies d’efficacité énergétique, capture du carbone à bord des navires et augmentation progressive de l’ammoniac et du méthanol verts. L’accent est mis sur la maximisation de l’utilisation des technologies avec une transition ultérieure vers des carburants alternatifs. L’adoption des technologies d’efficacité énergétique et des mesures opérationnelles serait élevée. Une réduction de la vitesse de 30 % est supposée pour la navigation lente. La capture du carbone à bord serait incluse dans certains nouveaux navires (utilisant des carburants contenant du carbone) après 2030. L’ammoniac et le méthanol seraient progressivement introduits sur les navires neufs d’ici 2035, le GNL étant utilisé par le reste des nouveaux navires. Il y aurait une transition des filières grises vers les filières bleues puis vertes (et du GNL vers le bioGNL) pour les carburants alternatifs.

Les trois voies devraient permettre d’atteindre les objectifs de décarbonisation de l’OMI en calculant les émissions de gaz à effet de serre du puits au sillage. Cependant, en considérant les coûts totaux jusqu’en 2050, l’étude estime que la voie 2, bien que confrontée à moins d’obstacles à son déploiement, serait plus coûteuse que les changements de carburant des voies 1 et 3 qui nécessiteraient de nouveaux investissements dans les moteurs des navires.

Tim Scarbrough, directeur associé de Ricardo et l’un des auteurs du rapport, a déclaré : « Cette analyse montre que les investissements dans la recherche à court terme pour démontrer le déploiement de carburants à zéro et à faible teneur en carbone seront rentables à long terme.

« Le déblocage de ces voies de carburant zéro carbone permettra d’éviter que des voies à plus fortes émissions ne soient bloquées. Dans le même temps, le déploiement de technologies d’efficacité énergétique et de mesures opérationnelles est également essentiel à court terme pour réduire la consommation de combustibles fossiles avant cette transition. Un resserrement de l’objectif de décarbonation de l’OMI contribuerait à souligner la nécessité de ces choix à court terme. »

Le cabinet de conseil, qui a récemment publié unLivre blancL’entreprise, qui s’intéresse à l’avenir de l’industrie maritime, participe actuellement à deux projets sur les îles écossaises axés sur la décarbonisation des activités maritimes. Elle fait partie du consortium qui mène l’ambitieux projet Hydrogen in an Integrated Maritime Energy Transition axé sur les services de ferry dans les Orcades, et le projet NEPTUNE de 500 000 £, financé par le ministère des Transports, pour soutenir la transition vers des carburants zéro carbone pour le secteur maritime des îles Shetland.

M. Scarbrough a déclaré : « Notre expérience dans le secteur du transport maritime, mais aussi dans les différentes technologies de décarbonisation, est largement reconnue. Et nous continuerons à aider nos clients à réaliser leurs ambitions. »

Pour lire le rapport complet de l’OGCI/Concawe,Voies technologiques, opérationnelles et énergétiques pour le transport maritime afin de réduire les émissions d’ici 2050, cliquezici

 

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