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Transports Canada demande la rétroaction des intervenants d’ici le 15 novembre sur l’abrogation éventuelle de la SCEA

Transports Canada examine la façon dont il réglemente les accords de coopération entre les transporteurs maritimes et la façon dont il pourrait moderniser les règlements existants. Actuellement, la Loi d’exemption des conférences maritimes (LCPE) exempte certains accords de la Loi sur la concurrence, mais avec les changements apportés au transport maritime mondial, ces « conférences maritimes » ne sont plus exploitées sur les principales routes commerciales du Canada. Au lieu de cela, les « alliances maritimes », qui coordonnent les services sans fixer de tarifs ou de capacité, sont devenues la norme.

Cet examen fait suite aux préoccupations récentes concernant la concurrence dans le secteur du transport maritime, qui a été accentuée par les fluctuations des taux de fret pendant la pandémie. D’autres pays, comme les États-Unis et l’UE, ont également renforcé la réglementation de ces accords.

(Des groupes d’expéditeurs comme l’Association de gestion du fret du Canada ont demandé la suppression de la loi SCEA de 1987.)

Transports Canada demande des commentaires sur la façon dont l’abrogation de la Loi d’exemption des conférences maritimes pourrait affecter la concurrence et si les mécanismes actuels de plainte pour les alliances maritimes sont adéquats. Il invite les intervenants à soumettre leurs commentaires à marineliability-responsabilitemaritime@tc.gc.ca d’ici le 15 novembre 2024.

Le transport maritime représente environ 20 % des importations et exportations canadiennes en valeur monétaire. Elle génère environ 30 millions de dollars en retombées économiques pour l’économie canadienne. « Il est important que le transport maritime soit concurrentiel et équitable pour soutenir les chaînes d’approvisionnement sur lesquelles les Canadiens comptent pour leurs importations et leurs exportations », a déclaré Transports Canada.

Comme le Canada n’est pas un grand pays de navires, la plupart des navires faisant l’objet d’échanges internationaux sont à la fois étrangers et battent pavillon étranger. Par le passé, la navigation maritime mondiale était dominée par les conférences sur le transport maritime. Il s’agissait d’accords entre armateurs qui fixaient les tarifs de fret et attribuaient à chaque compagnie membre un certain volume de fret.

Conformément aux lois de nos principaux partenaires commerciaux, le Canada a adopté la Loi d’exemption des conférences maritimes. La présente loi exempte ces accords de conférence de la Loi sur la concurrence, en supposant qu’ils créent des gains d’efficience dans le marché qui profitent à la fois aux expéditeurs et aux transporteurs.

La Loi d’exemption des conférences maritimes établit les normes pour les accords de conférence et exige qu’ils soient déposés auprès de l’Office des transports du Canada. Toute personne peut déposer une plainte si elle estime qu’une conférence maritime a réduit de façon déraisonnable la disponibilité des services ou augmenté les prix de manière injuste. Les transporteurs maritimes qui enfreignent la Loi peuvent être sanctionnés par une amende.

Dans les années 2000, les changements survenus dans l’industrie mondiale du transport maritime ont amené certains partenaires commerciaux du Canada à supprimer les exemptions pour les conférences maritimes de leur droit de la concurrence. Les transporteurs maritimes ont répondu en concluant de nouveaux accords de coopération appelés « alliances maritimes ».

Les alliances maritimes permettent aux transporteurs maritimes de coordonner leurs services. Cela améliore l’efficacité et offre de meilleurs tarifs, plus de routes et de meilleurs délais de transit. Ils se limitent généralement à l’expédition de marchandises conteneurisées, bien que les mêmes sociétés impliquées dans des alliances maritimes expédient souvent aussi des marchandises en vrac en dehors de leurs accords d’alliance. Contrairement aux conférences sur l’expédition, les alliances d’expédition ne fixent pas de taux de fret, de limites de capacité ou de parts de marché.

Les alliances maritimes transportent actuellement environ 80 % du commerce mondial par conteneur. Ils couvrent principalement les routes maritimes est-ouest entre l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie. Les transporteurs maritimes continuent d’exploiter des routes nord-sud de façon indépendante, par exemple entre le Canada et l’Amérique du Sud.

Développements récents

La hausse rapide des tarifs de fret et les problèmes de capacité pendant la pandémie de COVID-19 ont soulevé des préoccupations au sujet de la concurrence dans le transport maritime canadien. Les tarifs de fret continuent de fluctuer en raison de la demande des consommateurs et de l’incidence des événements géopolitiques et du changement climatique sur les routes maritimes.

Bon nombre d’expéditeurs canadiens sont des petites et moyennes entreprises. Ils ont soulevé des préoccupations au sujet de leur capacité à négocier des tarifs et des conditions favorables avec les transporteurs maritimes, ainsi que sur la santé de la concurrence dans l’industrie.

Les partenaires commerciaux du Canada ont continué de s’éloigner des exemptions au droit de la concurrence pour les accords de coopération entre transporteurs maritimes. Cette année, l’Union européenne et le Royaume-Uni n’ont pas renouvelé les exemptions de la loi sur la concurrence pour les alliances maritimes.

Aux États-Unis, les accords de coopération entre les transporteurs maritimes sont assujettis à la loi fédérale sur la concurrence. La Loi de 2022 sur la réforme du transport maritime a renforcé la capacité de la Commission maritime fédérale d’examiner et de bloquer les accords s’ils ont un impact négatif sur la concurrence.

(Dreamstime photo du Port de Vancouver)

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