Québec – Dans une économie mondialisée où le transport des marchandises revêt une importance capitale et à l’heure des changements climatiques où la voie maritime s’avère le mode écoresponsable, QSL souhaite que le Québec et la ville de Québec fassent partie de l’équation et de la solution. Dans ce contexte, QSL amorce une réflexion d’affaires pour solutionner l’un des principaux enjeux économiques auquel est confrontée la région de Québec : la mise en place d’une chaîne d’approvisionnement efficace, verte, résiliente et mieux intégrée.
Concrètement, ce leader québécois dans l’opération de terminaux portuaires, l’arrimage, les services maritimes, la logistique et le transport à travers l’Amérique du Nord envisage un réaménagement de ses activités portuaires dans le secteur de Beauport pour y inclure une vocation plus importante pour la manutention de conteneurs dans un projet séquencé et respectueux des communautés.
Non seulement le projet auquel réfléchit QSL ne nécessiterait aucun empiétement sur le fleuve et n’impacterait pas l’habitat aquatique, mais il pourrait réduire la circulation terrestre en encourageant un transfert intermodal et la réduction significative des GES.
D’abord, Québec dispose de tous les atouts pour favoriser l’intermodalité et rendre les chaînes logistiques plus efficaces : une localisation géographique enviable, l’accès à un marché stratégique de consommateurs et d’entreprises, l’occasion de regagner des parts de marché significatives de la côte est américaine dans les volumes du Midwest américain, une complémentarité avec Montréal, une profondeur d’eau de 15 mètres ainsi qu’une interconnexion avec un réseau ferroviaire et routier nord-américain. En outre, QSL estime que les fondamentaux économiques derrière l’implantation d’un terminal de conteneurs tout comme l’intérêt commercial demeurent, surtout après une pandémie mondiale.
« Actuellement, 80 % du volume des échanges internationaux de marchandises est transporté par voie maritime et la tendance à la conteneurisation risque d’augmenter. Nous avons entendu les préoccupations de la communauté d’affaires qui souhaite bénéficier de chaînes logistiques courtes où l’on rapproche les produits transformés et les intrants des consommateurs ou des utilisateurs finaux. Si QSL peut devenir une solution à cet écosystème économique qu’on doit optimiser, nous levons la main et somme prête à travailler avec toutes les parties prenantes qui caressent cet objectif », a commenté le président et chef de la direction de QSL, Robert Bellisle.
Une solution à une réalité environnementale
Dans son plan d’action 2024-2029, la Zone économique métropolitaine (ZEM) créée sous l’impulsion du gouvernement du Québec et où siègent de nombreuses forces vives de la région, consacre tout un chapitre à l’enjeu des chaînes d’approvisionnement. Le projet répond à un enjeu maintes fois exprimé par les entreprises de Québec et de l’est du Québec où de grands manufacturiers sont aux prises avec des chaînes logistiques pas suffisamment optimales. Ils dénoncent aussi un non-sens économique et environnemental à ce que certaines marchandises qui arrivent d’outre-mer se rendent dans les ports de la côte est américaine pour revenir vers le marché québécois.
Bien que le vrac occupe toujours la plus grande part du commerce maritime, ce sont les marchandises conteneurisées qui progressent au rythme le plus rapide en Amérique du Nord. À lui seul, le trafic mondial de conteneurs devrait doubler d’ici 2030 par rapport à 2018.
« Si la conteneurisation était nécessaire il y a 10 ans, elle est aujourd’hui incontournable. Maintenant, il faut façonner un projet exemplaire sur le plan environnemental, irréprochable en matière de gouvernance, complémentaire à ce qui se fait sur le Saint-Laurent et répondant aux principes d’acceptabilité pour les communautés environnantes. QSL pourrait devenir ce partenaire », d’ajouter M. Bellisle.
Prochaines étapes
Avant de finaliser sa réflexion et de déposer un avis de projet au Port de Québec, QSL demande au gouvernement fédéral de répondre favorablement à sa demande de novembre 2023 visant à élargir l’opération douanière au Port de Québec. Si cette condition est remplie, QSL pourra alors finaliser un plan d’affaires détaillé qu’elle soumettra aux gouvernements supérieurs.
« Nous voyons d’un œil favorable qu’une entreprise québécoise établie comme QSL souhaite participer à la recherche d’une solution permettant d’accroître l’efficacité et la résilience de la chaîne logistique québécoise en matière de transbordement des marchandises, tout en étant complémentaire aux activités actuelles sur le Saint-Laurent, notamment à Montréal et Trois-Rivières. Nous sommes d’avis qu’un projet de marchandises conteneurisées pourrait non seulement répondre aux défis économiques de Québec et du Québec, mais également respecter les principes fondamentaux de notre Vision 2035, qui accorde une place prépondérante au respect de l’environnement et de la communauté. Nous tenons à souligner notre satisfaction quant au souhait de QSL de vouloir élaborer un projet qui s’appuiera sur les principes de développement durable compatible avec nos ambitions environnementales et sociales », a conclu le président-directeur général du Port de Québec, M. Mario Girard.
(Photo QSL)