TORONTO, ON – À l’occasion de Plastic-Free July (juillet sans plastique), Oceana Canada demande au gouvernement fédéral d’instaurer une interdiction stricte des plastiques à usage unique nocifs qui ne se limite pas aux six articles proposés, afin que les Canadiens ne soient plus contraints de participer à la catastrophe mondiale grandissante de la pollution plastique qui envahit nos océans et tue la vie marine.
Ashley Wallis, responsable de la campagne sur les plastiques pour Oceana Canada, déclare : « Ce n’est pas votre faute. Pendant plus d’un demi-siècle, l’industrie du plastique a blâmé les consommateurs individuels ou les “déchets sauvages” pour la pollution plastique, plutôt que d’investir dans des systèmes de réutilisation ou des alternatives sans plastique.
« Il est temps d’exiger de notre gouvernement qu’il s’oppose aux grands producteurs de plastique et qu’il coupe ce polluant nocif à la source. Nous avons besoin d’une interdiction forte des plastiques à usage unique nocifs au Canada qui dépasse les six articles proposés, ceux-ci ne représentant qu’une fraction d’un pour cent des plastiques que nous utilisons. »
« L’industrie du plastique affirme, pour la forme, qu’il est important de s’attaquer aux déchets plastiques, mais elle se bat contre les lois qui l’obligeraient à mettre de l’ordre dans leurs affaires, » déclare Wallis, faisant référence à la récente décision du gouvernement fédéral de déclarer le plastique comme toxique en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (LCPE) – une décision que l’industrie du plastique tente maintenant de contester devant les tribunaux.
L’opposition de l’industrie face à l’interdiction fédérale proposée est en contradiction avec la science et l’opinion publique. L’élimination des produits en plastique à usage unique inutiles est un élément crucial de l’approche réglementaire du Canada, et une mesure que les Canadiens appuient fortement. Un récent sondage d’Abacus Data mandaté par Oceana Canada révèle que 97 % des Canadiens croient que le gouvernement doit assumer la responsabilité de réduire la quantité de pollution plastique dans l’océan.
Quatre-vingt-dix pour cent des Canadiens soutiennent l’interdiction proposée des plastiques à usage unique (contre 86 % en juin 2020), tandis que les deux tiers souhaitent qu’elle soit étendue à d’autres produits en plastique nocifs, comme les tasses et couvercles de boissons chaudes et froides, les filtres de cigarettes et toutes les formes de polystyrène. Ces articles, parmi beaucoup d’autres, sont couramment présents dans l’environnement et polluent nos océans, mais ne figurent malheureusement pas dans l’interdiction proposée par le gouvernement.
Les plastiques oxodégradables sont aussi absents, malgré le fait que ce type de plastique est conçu pour se décomposer en microplastiques nocifs, une forme de pollution plastique si omniprésente qu’elle a été trouvée dans les cordons ombilicaux et les placentas humains.
Plus de 32 pays et de nombreuses juridictions ont déjà interdit ou sont en voie d’interdire les plastiques à usage unique. Maintenant que les plastiques ont été déclarés toxiques en vertu de la LCPE, la prochaine étape pour le gouvernement canadien est de finaliser sa propre interdiction des plastiques à usage unique d’ici la fin de l’année.
« Pour chaque jour où nous, en tant que consommateurs, sommes contraints de participer à la crise de la pollution plastique, 22 millions de kilogrammes de plastique se déversent dans l’océan, nuisant à la faune, à l’environnement et à notre santé » déclare Mme. Wallis. « Les producteurs de plastique s’efforcent depuis des décennies de rendre les consommateurs responsables de la pollution plastique ; mais en réalité, nous n’avons pratiquement pas le choix en la matière. Les plastiques à usage unique sont pratiquement inévitables dans notre vie quotidienne. Notre seule chance de renverser la vapeur est de mettre en place des réglementations strictes. »
La photo de Dreamstime montre des masques à usage unique contre le coronavirus jetés dans l’océan.