Alors que les Philippines interdisent tout trafic aérien en partance et en arrivé au pays, l’Espagne, qui a reconnu les marins comme des travailleurs clés pour assurer leur passage dans les ports espagnols, vient de légiférer une ordonnance à cet effet. «Le présent arrêté a pour objet d’établir la documentation que l’équipage des navires peut fournir pour prouver leur état et, de cette manière, faciliter le franchissement des frontières et leur passage sur le territoire espagnol, afin d’assurer la prestation de services de transport maritime. »
De nouvelles données compilées par l’ICS et le Conseil international des employeurs maritimes (IMEC) ont révélé que 150 000 marins ont besoin d’un changement d’équipage au 15 mai.
Ce nombre est en hausse de 50% par rapport à 100 000 lorsque l’ICS a souligné pour la première fois le problème des gouvernements nationaux et du G20. Une inaction continue verra ce nombre continuer d’augmenter alors que de plus en plus de gens de mer ont besoin d’un changement d’équipage.
La situation actuelle met en danger la sécurité et le bien-être mental des gens de mer. L’incapacité persistante des gens de mer à effectuer des rotations à bord des navires fait peser une grave menace sur la capacité des navires de livrer des cargaisons essentielles à un moment où les pays en ont le plus besoin.
Comme l’a déclaré Guy Platten, Secrétaire général de l’ICS, «Dans le monde, il y a 1,2 million de marins à bord de 65 000 navires en mer. Au cours des deux derniers mois, le changement d’équipage s’est presque complètement arrêté. Cela signifie que les équipages n’ont pas été en mesure de débarquer ou d’embarquer des navires au port et que leurs contrats ont dû être prolongés, mais cela n’est pas soutenable. »