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Les syndicats des débardeurs contestent devant les tribunaux l’ordonnance d’arbitrage exécutoire du gouvernement

Les syndicats représentant les débardeurs des côtes est et ouest ont promis de contester en droit la décision prise mardi par le ministre du Travail, Steven MacKinnon, d’envoyer les différends entre employeurs et travailleurs qui paralysent les opérations portuaires à l’arbitrage obligatoire.

« Nous allons contester cet ordre devant les tribunaux. Nous allons combattre le contrat forcé arbitré devant les tribunaux », a déclaré Frank Morena, président de la section locale 514 de l’International Longshore and Warehouse Union Ship & Dock Foremen, qui représente 730 contremaîtres en Colombie-Britannique.

Dans un contexte de pression croissante des entreprises et des responsables portuaires pour intervenir, les débardeurs ont été notamment mis en lock-out par les employeurs à Montréal, à Vancouver et à Prince Rupert, paralysant ainsi les chaînes d’approvisionnement, M. MacKinnon a dirigé le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) ordonner la reprise de toutes les opérations et passer les deux séries de négociations à l’arbitrage exécutoire.

« Les accords négociés sont la meilleure façon d’aller de l’avant, mais nous ne devons pas permettre que d’autres Canadiens souffrent lorsque certaines parties n’assument pas leur responsabilité de parvenir à un accord », a déclaré MacKinnon après avoir remarqué que les négociations étaient « dans une impasse totale ».

« Il est de mon devoir et de ma responsabilité d’agir dans l’intérêt des entreprises, des travailleurs, des agriculteurs, des familles et de tous les Canadiens », a déclaré le ministre.

Mercredi, la BC Maritime Employers Association (BCMEA) a annoncé que le conseil avait émis une ordonnance pour la reprise des activités aux terminaux à conteneurs de la province aujourd’hui (jeudi).

Le BCMEA a déclaré que les fonctions de répartition redémarreront pour le quart de jour, tandis que les opérations et la maintenance des terminaux pourraient commencer à 16 h 30 selon les « réalités opérationnelles ».

La BCMEA a également indiqué qu’elle avait prévu une audience le 18 novembre pour entendre les deux parties au différend « sur certaines questions soulevées relativement aux directives ministérielles ».

« Avec la reprise des travaux, associée à un volume élevé de navires et de marchandises prévu, il y aura des besoins importants en main-d’œuvre dans l’ensemble de la province et dans toutes les zones portuaires », a déclaré le BCMEA dans son communiqué.

ILWU la section locale 514 négocie avec le BCMEA depuis l’expiration d’une convention collective en mars 2023. Un conflit distinct sur la mise en œuvre de grues semi-automatisées à rails du terminal DP World Centerm de Vancouver a incité le syndicat à émettre un avis de grève en juillet dernier. Toutefois, le CCRI a statué que la menace d’action en matière d’emploi violait le Code canadien du travail et qu’il fallait l’annuler.

Pour sa part, la section locale 375 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) à Montréal a déclaré qu’elle était « déçue » par l’ordonnance de M. MacKinnon, accusant celui-ci de « bafouer ses droits constitutionnels protégés ». Et que le gouvernement ne devrait pas intervenir dans les négociations collectives entre les travailleurs et la direction.

« Ils n’ont aucune raison de négocier de bonne foi parce qu’ils savent que le gouvernement fédéral les soutiendra », a déclaré dans une déclaration Candace Rennick, secrétaire-trésorière nationale du SCFP.

L’Association des employeurs maritimes a mis 1 200 travailleurs en (Lock out) dimanche soir après qu’ils ont rejeté de façon écrasante ce que l’AEM a appelé « une offre finale complète ».

Teamsters Canada a également déposé une contestation judiciaire contre une intervention semblable d’Ottawa à la suite d’un arrêt de train à l’échelle du pays.

 (Photo du port de Vancouver)

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