photo SCFP 375
Par Leo Ryan, rédacteur en chef
Au milieu des grèves en cours du syndicat des débardeurs du SCFP 375 au port de Montréal, les négociations doivent rouvrir demain et se poursuivre jusqu’à vendredi, a confirmé un porte-parole de l’Association des employeurs maritimes (AEM). Les deux parties sont enfermées dans des discussions tendues depuis de nombreux mois pour conclure une nouvelle convention collective remplaçant celle qui a expiré le 31 décembre 2018, avec des horaires de travail et une automatisation accrue parmi les questions les plus sensibles.
Alors que les négociations reprendront, le deuxième plus grand port du Canada sera touché par la deuxième grève de quatre jours en deux semaines lancée lundi par les débardeurs – cette fois visant les deux terminaux à conteneurs exploités par Termont. Les grèves au bord de l’eau au cours des derniers jours a incité plusieurs transporteurs à commencer à détourner des navires vers des ports de la côte Est comme Saint John, Halifax et New York.
À la lumière des développements actuels, la MEA a présenté hier un avis de modification des conditions de travail au syndicat représentant plus de 1 100 débardeurs.
«À compter du jeudi 6 août à 15h00, les conditions de travail seront ajustées à l’échelle du secteur manufacturier pour les quarts de soir, de nuit et de fin de semaine», a indiqué l’AEM. «L’association et ses membres ont été contraints de mettre en œuvre ces mesures à la suite de récentes tactiques de pression syndicale qui se sont traduites par une durée inhabituellement élevée de temps et demi et de doubles horaires de travail.
«Cette décision est nécessaire suite aux nombreux moyens de pression mis en place par le syndicat, comme l’arrêt complet des heures supplémentaires et de la formation. Cette dernière tactique pourrait avoir un impact significatif, car elle pourrait mettre l’Association et ses membres dans une grève technique dans quelques mois et nuire considérablement à la reprise des opérations normales. L’Association des employeurs maritimes continue de privilégier les négociations à l’amiable et exhorte le syndicat à intensifier le rythme de ces dialogues afin de parvenir à un accord rapide et mutuellement avantageux.