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Les employeurs maritimes attaquent la grève d’une journée appelée pour dimanche par le syndicat des débardeurs

Par Leo Ryan, rédacteur en chef

L’Association des employeurs maritimes (MEA) a vivement critiqué la dernière salve du syndicat des débardeurs dans le conflit de travail sur les quais de Montréal au sujet de la conclusion d’une nouvelle convention collective.

La section 375 du SCFP, qui représente 1 200 syndiqués, a donné avis aujourd’hui d’une grève de 24 heures à partir de 7 h le dimanche. Le syndicat a également invité ses membres à assister à une réunion spéciale dimanche.

Contrairement à l’arrêt de travail de trois jours appelé le 30 septembre, qui était limité à deux terminaux à conteneurs exploités par Termont, l’action de grève de dimanche semble destinée à se faire sentir dans l’ensemble des installations du port. Une grève des heures supplémentaires en vigueur depuis le 10 octobre se poursuivra.

« Ces pressions exercées par le Syndicat ont créé d’importants problèmes opérationnels, qui s’ajoutent à un certain nombre d’obstacles qui nuisent gravement à la stabilité et à la fiabilité du port de Montréal ainsi qu’aux chaînes d’approvisionnement du Québec et du Canada. » l’AEM a déclaré.

« Cette incertitude a des répercussions majeures, notamment la perte importante de cargaison. Le fret manutentionné par les débardeurs de Montréal a diminué de 24 % depuis 2022, principalement au profit des ports de la côte est américaine », affirme l’AEM.

La MEA poursuit : « Nous rappelons que la grève déclenchée le 30 septembre par l’Union a paralysé pendant trois jours les opérations aux terminaux de Viau et Maisonneuve (Termont), qui représentent 41 % des activités du port de Montréal, entraînant des conséquences durables. La grève qui a commencé le 10 octobre 2024, à 19 h 00, et qui a complètement mis fin aux heures supplémentaires sous toutes ses formes, est toujours en cours et continue de causer des dommages. »

Plus tôt cette semaine, l’MEA et le syndicat des débardeurs ont rejeté une proposition du ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, visant à nommer un nouveau médiateur spécial pour travailler avec les deux parties afin de faire avancer les négociations dans l’impasse. Il avait proposé la semaine dernière un gel de 90 jours sur les grèves et les lock-out pendant que les négociations reprennent.

Dans un message publié sur les médias sociaux lundi soir, M. MacKinnon a exhorté les deux parties à « trouver une voie » vers un règlement le plus tôt possible après avoir échoué à trouver un consensus sur sa proposition. Le ministre a souligné que les médiateurs fédéraux demeuraient disponibles.

La convention collective actuelle a expiré le 30 décembre 2023. Les principales questions en suspens sont l’horaire de travail et l’équilibre entre le travail et la vie personnelle.

Le conflit s’est prolongé, et le port de Montréal a exprimé des préoccupations « au sujet de l’impact des pressions sur la chaîne logistique et sur l’approvisionnement en biens et en produits pour les entreprises et le public ».

Commentaires supplémentaires sur les MEA

Dans d’autres commentaires, l’AMEA a indiqué qu’« après 35 réunions de médiation sur une période de 15 mois, il est clair que les parties sont toujours à la case départ et dans une impasse. La santé et la sécurité économiques du Canada sont inextricablement liées au port de Montréal, qui est le plus grand port du Québec et le deuxième plus grands au Canada.

« Le Port de Montréal dessert 110 millions de personnes au Québec, en Ontario et dans le Midwest américain. Les secteurs manufacturier, automobile, agricole, pharmaceutique et de la construction dépendent du port de Montréal, ce qui fait que des milliers de travailleurs et de petites et grandes entreprises souffrent à mesure que cette situation se prolonge.

« Dans cette situation d’incertitude continue, il est crucial de parvenir à une entente le plus tôt possible pour commencer à reconstruire la réputation du port de Montréal et, incidemment, à rétablir les opérations de fret. Sans une paix industrielle durable, les clients continueront à aller ailleurs et beaucoup ne reviendront pas, préférant des solutions plus prévisibles et stables.

« Nous croyons fermement que les meilleurs accords sont conclus entre les parties à la table des négociations.  Nous espérons sincèrement que le Service fédéral de médiation et de conciliation (SFEP) trouvera une voie vers la réussite face à l’impasse. Comme le ministre l’a déclaré, nous tiendrons des discussions avec les SCGF la semaine prochaine. »

(Photo du port de Montréal)

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