Par Leo Ryan, rédacteur en chef
Les débardeurs du port de Montréal ont lancé tôt aujourd’hui une grève de 4 jours alors que les négociations prolongées avec l’Association des employeurs maritimes (AEM) pour renouveler une convention collective expirée le 31 décembre 2018 restaient dans l’impasse. La grève devrait se terminer vendredi à 06h59. Les horaires de travail sont signalés comme un problème majeur en suspens.
Il s’agissait de la deuxième action de travail de durée limitée au cours des dernières semaines en tant que pression tactique exercée par les 1 100 membres de la section locale 375 du SCFP. L’arrêt de travail de 40 heures le 2 juillet n’a touché que les deux terminaux à conteneurs des terminaux de passage de Montréal (MGT), le plus gros opérateur de terminal de conteneurs dans le deuxième plus grand port du Canada.
Déjà, comme d’autres ports mondiaux, Montréal connaît une baisse de ses cargaisons en raison de l’impact du COVID-19 sur la demande commerciale mondiale. Après avoir traité un trafic total record de 40,6 millions de tonnes et un fret conteneur record de 1,75 million EVP en 2019, les volumes ont diminué d’environ 9% au cours des six premiers mois de 2020.
Mais la grève actuelle touche tous les terminaux du port, à l’exception des opérations de manutention du grain, des installations de manutention du vrac liquide et du service d’expédition Oceanex entre Montréal et Terre-Neuve-et-Labrador.
Parmi les navires au port, le porte-conteneurs Barcelona Express chargeait autant de marchandises que possible avant de planifier son départ, a indiqué la MEA, tandis que deux autres porte-conteneurs devaient arriver comme prévu une fois la grève terminée vendredi. Un autre porte-conteneurs retarde son arrivée du mardi au vendredi.
«On peut donc s’attendre à des retards et à des embouteillages au port pendant que l’arriéré de navires et de cargaison est éliminé», a noté le MEA.
Pour sa part, l’Administration portuaire de Montréal a déclaré: «Les efforts nécessaires seront faits pour compenser les retards causés par cette situation exceptionnelle. »
La MPA s’est en outre déclarée «préoccupée par cette situation, car les activités portuaires sont essentielles pour maintenir le bon fonctionnement de l’économie et, dans certains cas, pour assurer la santé et la sécurité publiques. Un arrêt prolongé ou un ralentissement des opérations portuaires n’est pas le bienvenu, non seulement pour la logistique et la chaîne d’approvisionnement, mais aussi pour les entreprises et les citoyens qui bénéficient de la circulation des marchandises. » (Photo MPA)