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Le port de Montréal évoque l’impact négatif de l’interdiction des heures supplémentaires des débardeurs

Le port de Montréal a averti aujourd’hui qu’une interdiction des heures supplémentaires imposée par les débardeurs pourrait ralentir ou perturber la manutention de 50 % des marchandises transitant par le plus grand port à conteneurs de l’est du Canada. Les 1 200 débardeurs ont commencé ce matin une interdiction « indéfinie » après que leur syndicat a accusé les employeurs maritimes de « traîner les pieds » dans des négociations en impasse.

Le port de Montréal a exprimé sa vive préoccupation quant aux répercussions des nouvelles pressions sur la chaîne logistique et sur l’approvisionnement en biens et en marchandises des entreprises et du public. Bien que tous les terminaux du port de Montréal demeureront ouverts, les débardeurs ne feront pas d’heures supplémentaires dans le cadre de leurs fonctions.

« Cela pourrait entraîner des retards dans le traitement et un arriéré de conteneurs en attente d’être manipulés », a déclaré l’Administration portuaire de Montréal. Une dizaine de navires attendus actuellement au port pourraient être affectés par ces pressions, notamment dans les terminaux et manutentionnaires suivants : Cast, Maisonneuve, Racine, Viau, Logistec, Lantic et Canest.

Non touchés par la situation : manutention de vracs liquides, le service d’Oceanex avec Terre-Neuve et le terminal céréalier de Viterra.

Selon les estimations du port de Montréal, la grève des heures supplémentaires pourrait ralentir ou perturber le traitement d’environ 50 % des marchandises transitant par le port, à la fois pour les importations et les exportations. Ces biens comprennent les produits alimentaires, médicaux et pharmaceutiques, les matières premières pour l’industrie, les biens de consommation pour le commerce de détail ainsi qu’une variété d’autres biens essentiels aux opérations de milliers d’entreprises.

« Le climat d’incertitude associé aux négociations et aux tactiques de pression actuelles met en péril la fiabilité des chaînes d’approvisionnement et la compétitivité du corridor maritime du Saint-Laurent », a affirmé l’Administration portuaire de Montréal. « L’APM espère qu’un accord mutuellement satisfaisant sera signé le plus tôt possible, tandis que les entreprises et les citoyens comptent sur une chaîne logistique et portuaire fiable et compétitive. »

Des points de vue similaires sur le conflit riverain ont été exprimés à la fin de septembre par les Shipoperators du Saint-Laurent (SLS), qui représentent les armateurs nationaux opérant dans les voies maritimes du Saint-Laurent.

Cette nouvelle tactique de pression est survenue à la suite d’une grève partielle la semaine dernière qui a paralysé le trafic pendant trois jours aux deux terminaux à conteneurs exploités par Termont. Les autres installations se sont déroulées comme d’habitude. Une séance de négociation a eu lieu vendredi dernier en présence de deux médiateurs fédéraux après que les débardeurs aient repris leurs activités.

« Nous sommes toujours en négociation avec l’aide de deux médiateurs », a souligné Michel Murray, conseiller principal de la section locale 375 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente 1 200 débardeurs.

« Nous sommes prêts à négocier intensément, mais comme l’employeur traîne les pieds, nous augmentons la pression pour qu’il consacre ses énergies à trouver une solution », a-t-il déclaré.

Murray a poursuivi en rappelant que « le débarcadère était une profession ancienne, mais il est temps d’entrer dans le XXIe siècle et de moderniser les pratiques archaïques du port. Il y a des solutions. Il faut simplement être ouvert à les entendre et être à la table pour les négocier. »

La convention collective actuelle a expiré le 31 décembre 2023.  Les plus gros problèmes en suspens semblent être la planification des heures de travail et l’équilibre entre le travail et la vie personnelle, plus que les questions salariales, à en juger par les commentaires les plus récents des représentants syndicaux.

En réponse à l’interdiction d’effectuer des heures supplémentaires, la Maritime Employers Association (MEA) a déclaré qu’elle aurait « une incidence importante sur les équipages déployés et les tâches requises pour les opérations ». La MEA a averti que les quarts de travail incomplets causeraient des ralentissements imminents ou même l’arrêt des opérations au port, et qu’en conséquence elle « a décidé que les employés affectés à des quarts de travail avec des équipages incomplets ne seront pas payés ».

(Photo du port de Montréal)

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