Par Leo Ryan, rédacteur en chef
La Garde côtière canadienne souligne qu’elle a appliqué des «mesures extraordinaires» au milieu de la pandémie de COVID-19 avant la saison de déglaçage de l’Arctique 2020 qui débutera le 22 juin.
«Tout au long de cette pandémie, la Garde côtière canadienne a pris des mesures extraordinaires pour protéger nos employés et le grand public alors que nous continuons à fournir des services essentiels aux Canadiens et aux marins», a déclaré Jeremy Hennessy, porte-parole des régions du Centre et de l’Arctique, Pêches et Océans Canada dans une déclaration envoyée par courriel au Maritime Magazine.
Répondant à une question sur un sujet clé, il a déclaré: «Nous travaillons avec les autorités sanitaires locales et des tiers concernant les tests pour tous les membres d’équipage avant leur déploiement, et nous assurons que nos protocoles restent conformes aux conseils d’experts.»
Le porte-parole de la GCC n’a pas commenté directement un rapport des médias (La Presse, 9 juin) d’un certain nombre de membres d’équipage qui auraient menacé, dans un message daté du 25 mai, de ne pas monter à bord s’ils n’avaient pas subi de test avant le départ du navire. Un rapport distinct de Radio-Canada a révélé que certains marins craignaient de se rendre dans le Nord sans subir de test en raison du temps qu’il pourrait leur falloir pour recevoir des soins médicaux.
Poursuivant ses commentaires, M. Hennessy a déclaré: «Nous avons déjà mis en œuvre une série de mesures pour protéger les membres d’équipage, y compris une présélection, une vérification de la température corporelle et des questionnaires de santé. Tous les membres d’équipage présentant des symptômes de COVID-19 ont reçu l’ordre de rester à la maison et de se faire tester. »
Tout au long des déploiements, la santé des membres d’équipage sera étroitement surveillée grâce à un contrôle régulier de la température corporelle. «À bord du navire», a poursuivi M. Hennessy, «toutes les parties communes sont nettoyées quotidiennement et tous les membres d’équipage reçoivent un équipement de protection individuelle lorsque leur travail rend impossible toute distanciation sociale. Il n’y aura pas de visites communautaires (permissions d’aller à terre) ni de contact avec les membres de la communauté, sauf en cas d’urgence. »
Il a également souligné que «nos équipages naviguent sur des navires de la GCC tous les jours de la pandémie de COVID, assurant la sécurité des Canadiens et assurant le flux du commerce canadien. Nous sommes convaincus que les préparatifs de la saison arctique assureront que cela continue pendant nos missions vitales de ravitaillement communautaire et d’escortes dans les glaces. »
La saison de déglaçage dure jusqu’en novembre. Il est prévu que huit brise-glaces de la GCC seront déployés cette saison pour soutenir les collectivités du Nord et les engagements opérationnels et de programme. Le NGCC Pierre Radisson doit quitter Québec le 22 juin, tout comme le NGCC Terry Fox de St. John’s (T.-N.-L.).
Les services de déglaçage sont d’une importance cruciale pour les grands transporteurs maritimes de l’Arctique tels que Groupe Desgagnés et NEAS. À cet égard, Louise Bédard, directrice générale des armateurs du Saint-Laurent, a déclaré au Maritime Magazine: «Nous surveillons la situation de très près. Il peut y avoir de gros problèmes pour les compagnies maritimes et les collectivités qu’elles desservent si les brise-glaces, pour une raison quelconque, ne sont pas là à temps pour ouvrir un passage. Les choses fonctionnent selon un calendrier très serré. »
(photo Garde côtière canadienne)