Les céréaliculteurs des Prairies satisfont à la demande accrue de grains canadiens en Europe et en Afrique du Nord grâce à une chaîne d’approvisionnement efficace et à une capacité opérationnelle au port de Thunder Bay. Les silos à grains de Thunder Bay, le port intérieur le plus éloigné du Canada, connaissent une augmentation du débit de céréales. Les statistiques du fret pour la période du 1er avril au 30 avril, le premier mois de la saison 2020 de la Voie maritime, indiquent un volume de céréales dépassant 1,2 million de tonnes par rapport aux 880 412 tonnes de l’année précédente.
Un autre fait saillant a été la forte augmentation du volume de fret général au terminal de Keefer, passant de 2 077 tonnes à 5 500 tonnes. Le trafic total s’est élevé à 1 142 564 tonnes contre 905 885 un an plus tôt. Il y a également eu une forte augmentation des arrivages de navires nationaux et étrangers – 61 contre 45.
Dans un communiqué de presse, le port canadien à la pointe du lac Supérieur a noté que la pandémie mondiale a créé des vides dans l’approvisionnement en céréales, car certains pays restreignent les exportations et les consommateurs s’approvisionnent en aliments de base. Au milieu de la pandémie, avec des mesures de précaution renforcées en place, des partenaires le long de la chaîne d’approvisionnement, de la ferme canadienne au navire marchand, démontrent l’engagement de l’industrie céréalière canadienne à répondre à la demande accrue.
Transporté par rail aux silos portuaires dans des wagons-trémies, le grain est chargé à Thunder Bay dans des «laquiers» sillonnant les Grands Lacs et des navires océaniques (salties). Les laquiers livrent aux silos d’exportation du Saint-Laurent et aux ports des Grands Lacs pour la consommation intérieure et américaine. Les océaniques sont chargés pour l’exportation directe à l’étranger. La plus forte augmentation a été enregistrée dans les exportations directes; les livraisons aux ports de France, d’Italie et du Maroc ont toutes augmenté.
«La capacité de cette chaîne d’approvisionnement et l’engagement des partenaires tout au long de la chaîne d’approvisionnement brillent vraiment au cours de cette période sans précédent», explique Tim Heney, président-directeur général du port de Thunder Bay. «Les chemins de fer, les arrimeurs, les élévateurs à grains, les inspecteurs et les marins, pour n’en nommer que quelques-uns, gèrent un commerce accru malgré les défis posés par la pandémie. Ils font circuler les produits de base vers des régions du monde qui pourraient autrement connaître une pénurie alimentaire. »
Le trafic ferroviaire a considérablement augmenté au port ces dernières semaines. Les chiffres hebdomadaires se terminant le 28 avril indiquent que le volume des wagons céréaliers a presque doublé à Thunder Bay par rapport à la même semaine l’an dernier. Thunder Bay possède l’itinéraire ferroviaire le plus efficace, le temps de rotation des navires le plus rapide et la plus grande capacité de silos disponibles de tous les ports céréaliers de l’Ouest canadien.
La récolte de 2019 a produit la deuxième récolte en importance jamais enregistrée pour les agriculteurs de l’Ouest canadien. Fin décembre, le stock à la ferme atteignait des niveaux record.
(photo TBPA)