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Julie Gascon réclame une intervention fédérale pour mettre fin au conflit au port de Montréal

Lors de son allocution à l’occasion d’un déjeuner-causerie organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), la présidente-directrice générale de l’Administration portuaire de Montréal (APM), Julie Gascon, a présenté sa vision ambitieuse du développement du fleuve Saint-Laurent et a exprimé sa vive inquiétude quant aux impacts liés à l’impasse dans les relations de travail au Port de Montréal.

(Les débardeurs du port de Montréal ont lancé le 31 octobre une « grève illimitée » visant uniquement Termont, qui exploite deux terminaux, soit 40 % du fret conteneurisé au port. A la suite, les chemins de fer CN et CPKC ont suspendus leurs services.)

Madame Gascon a profité de son passage à la CCMM pour exprimer sa vive inquiétude face aux moyens de pression en cours au Port de Montréal. Elle a appelé à une intervention fédérale pour mettre fin à ce conflit persistant, qui a des impacts majeurs sur l’économie, les entreprises et la communauté.   

Alors que le Syndicat des débardeurs SCFP, section locale 375 et l’Association des employeurs maritimes (AEM) sont en processus de renouvellement du contrat de travail depuis plus d’un an, plusieurs moyens de pression ont affecté les opérations portuaires dans les dernières semaines. Ce conflit de travail est le 3e en 4 ans au Port de Montréal. Actuellement, les négociations sont dans une impasse alors que différents moyens de pression de part et d’autre affectent les opérations. L’APM considère que l’ensemble des opérations de manutention de conteneurs dans les terminaux internationaux est à l’arrêt.

La valeur des marchandises qui transitent par le Port de Montréal atteint chaque jour près de 400 millions de dollars, générant 268 millions de dollars en activité économique; tout ralentissement a donc un impact négatif considérable pour l’économie canadienne. Le Port de Montréal représente une frontière commerciale internationale qui doit demeurer ouverte et fluide.  

« L’écosystème logistique de Montréal a eu une croissance phénoménale. Mais on est en train de perdre cet élan. Il est indéniable que notre réputation a été affectée par l’incertitude entourant la fiabilité de nos activités et qu’à long terme, on perd en compétitivité. On doit pouvoir offrir stabilité et prévisibilité. Je crois que la meilleure des ententes est négociée à la table. Mais, force est de constater qu’il n’y a pas de négociations et qu’il faut que le gouvernement agisse en offrant aux deux parties une voie de passage qui permettra d’obtenir une véritable paix industrielle », a déclaré Mme Gascon.    

Une vision ambitieuse pour le corridor Saint-Laurent 

Lors de son allocution, Mme Gascon a réaffirmé les priorités de son organisation pour les prochaines années, soit d’avoir un impact positif sur les communautés, d’offrir un milieu de travail mobilisant pour les employés, d’assurer la pérennité des actifs portuaires et de réaliser l’expansion du Port de Montréal à Contrecœur dans le respect de l’environnement. Ce projet est déterminant pour assurer la place de Montréal dans le transport maritime, pour soutenir la croissance des entreprises d’ici et pour accroître la résilience de la chaîne d’approvisionnement canadienne.  

« L’expansion du Port de Montréal est un projet ultra stratégique, attendu avec beaucoup d’espoir par les acteurs de la chaîne logistique, que nous réaliserons dans le respect des conditions environnementales. C’est ni plus ni moins qu’un projet générationnel ! », a déclaré Madame Gascon.   

Ce fut aussi l’occasion pour Mme Gascon de présenter une vision ambitieuse pour le corridor Saint-Laurent – Grands-Lacs, un marché énorme desservi par le Port de Montréal, où se trouve 66 % de la population et 75 % de la production manufacturière canadienne. Elle a lancé un appel à la mobilisation et à la création d’un mouvement, afin de doter la chaîne logistique Saint-Laurent -Grands Lacs de demain d’une ambitieuse feuille de route.  

« Le potentiel de développement est extraordinaire pour le corridor Saint-Laurent – Grands Lacs. Il faut unir nos forces et mobiliser les ports, l’industrie de la logistique et la communauté d’affaires pour renforcer nos chaînes d’approvisionnement et répondre aux besoins de notre marché. », a indiqué Madame Gascon. 

(Photo du port de Montréal et Julie Gascon) 

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