Selon les conclusions préliminaires d’une nouvelle étude, lancée lors de la COP 26 à Glasgow, garder les coques des navires exemptes d’une fine couche de boue peut réduire les émissions de GES d’un navire jusqu’à 25 %.
Les résultats préliminaires de l’étude sur l’impact de l’encrassement biologique des navires sur les émissions de gaz à effet de serre révèlent qu’une couche de boue aussi mince que 0,5 mm couvrant jusqu’à 50 % de la surface de la coque peut déclencher une augmentation des émissions de GES de l’ordre de 20 à 25%, en fonction des caractéristiques du navire, de la vitesse et d’autres conditions dominantes.
L’encrassement biologique est l’accumulation de micro-organismes, de plantes, d’algues ou de petits animaux sur les surfaces. L’un des facteurs les plus importants affectant l’efficacité de tous les navires en service est associé à la résistance générée par la zone sous-marine. Le maintien d’une coque lisse et propre exempte d’encrassement biologique est d’une importance primordiale.
Des conditions d’encrassement biologique plus sévères peuvent entraîner des émissions plus élevées, ce qui montre l’importance d’une bonne gestion de l’encrassement biologique. Avec une légère couche de petite croissance calcaire (bernacles ou vers tubicoles), un porte-conteneurs de longueur moyenne peut voir une augmentation des émissions de GES allant jusqu’à 55%, en fonction des caractéristiques et de la vitesse du navire.
Pour réduire les émissions de GES de l’industrie maritime, l’Organisation maritime internationale (OMI) a adopté une série d’indices juridiquement contraignants de conception et de performance opérationnelle des navires qui doivent être atteints par les navires individuels. L’objectif est de s’assurer que les exploitants de navires envisagent des options pour améliorer l’efficacité de leurs navires tout au long de leur cycle de vie.
Le rapport montre clairement l’importance d’une bonne gestion de l’encrassement biologique. Il illustre comment l’impact perçu de l’encrassement biologique est susceptible d’avoir été historiquement sous-estimé par la communauté maritime.
Le rapport sur les résultats préliminaires de l’étude sur l’impact de l’encrassement biologique des navires sur les émissions de gaz à effet de serre a été lancé par la Global Industry Alliance (GIA) pour la biosécurité marine, un groupe d’entreprises de premier plan qui ont uni leurs forces pour développer des solutions et surmonter les obstacles à améliorer la gestion de l’encrassement biologique. Le GIA opère dans le cadre du projet GEF-UNDP-IMO GloFouling Partnerships (www.glofouling.imo.org).
Les résultats ont été révélés lors de l’événement parallèle officiel hybride « Managing Biofouling – A Win-Win Solution to Help Curb Climate Change and Preserve Ocean Biodiversity » le 4 novembre, dirigé par BIMCO, lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP 26).
Téléchargez le rapport des résultats préliminaires sur l’impact de l’encrassement biologique des navires sur les émissions de gaz à effet de serre ICI. (photo de l’OMI)