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CSI propose un fonds mondial de réduction des émissions de CO2 pour récompenser les « premiers arrivés » utilisant des carburants verts 

Londres – La Chambre internationale de la marine marchande (ICS), qui représente 80 % de la flotte marchande mondiale, a annoncé aujourd’hui des propositions visant à accélérer la transition du secteur maritime vers le zéro émission nette en récompensant financièrement les navires et les producteurs d’énergie qui investissent dans des carburants à faibles émissions nettes/zéro émission.

Dans un document adressé à l’Organisation maritime internationale (OMI), organisme de régulation du transport maritime de l’ONU, l’ICS propose un système de « financement par récompense » pour catalyser l’adoption de carburants alternatifs, qui coûtent actuellement au moins deux ou trois fois plus cher que le carburant marin conventionnel.

La proposition de fonds et de récompenses de l’ICS (F&R) combine des éléments de diverses propositions récentes de réduction des GES émanant d’un certain nombre de gouvernements, ainsi qu’un système de contribution à taux forfaitaire précédemment proposé par l’ICS et INTERCARGO, et des idées récemment avancées pour une mesure mondiale de l’OMI par l’UE 27.

Le président de l’ICS, Emanuele Grimaldi, a ajouté : « Avec le fonds ICS et la proposition de récompense, les États membres de l’OMI disposent d’une nouvelle fenêtre d’opportunité, mais très courte, pour mettre en place une mesure économique mondiale qui peut relancer le développement et la production de carburants alternatifs pour le transport maritime. Pour atteindre la neutralité carbone d’ici le milieu du siècle, ces nouveaux carburants doivent commencer à être disponibles en quantités importantes sur une base commerciale au plus tard vers 2030. »

« Il est toujours difficile de trouver un compromis, mais dans toute négociation, une proposition comme celle-ci peut permettre à tout le monde de se rassembler. J’espère que cette proposition servira de passerelle entre les ambitions climatiques des pays développés et des pays en développement, afin qu’aucun secteur de l’industrie mondiale du transport maritime ne soit laissé pour compte. »

Le taux de récompense serait calculé en fonction des émissions de CO2 évitées et financé par une contribution forfaitaire obligatoire des navires par tonne de CO2 émise. L’association professionnelle a déclaré que le système de « fonds et de récompense » pourrait être mis en place d’ici 2024, si les gouvernements parviennent à s’entendre sur le cadre réglementaire à l’OMI.

L’ICS propose que les contributions de la flotte mondiale soient rassemblées dans un « Fonds international pour la durabilité maritime ». Un tel fonds, selon l’organisme, pourrait lever des milliards de dollars par an, qui seraient ensuite consacrés à la fois à la réduction de l’écart de prix, à l’échelle mondiale, entre les carburants marins à haute teneur en carbone existants et les carburants alternatifs, ainsi qu’au soutien des investissements indispensables dans les pays en développement pour la production de nouveaux carburants marins et d’infrastructures de soutage.

Le fonds récompenserait les navires en fonction de leur déclaration annuelle des émissions de CO2 évitées grâce à l’utilisation de « carburants alternatifs éligibles ». Par exemple, un navire fonctionnant à l’ammoniac (parmi de nombreux autres carburants alternatifs, dont le méthanol, l’hydrogène, les biocarburants durables et les carburants synthétiques) pourrait réaliser une économie de plus de 1,5 million de dollars par an.

À l’approche de la COP 27, cette nouvelle proposition industrielle est pertinente dans le contexte des émissions totales de CO2 du transport maritime international – considéré comme un secteur « difficile à réduire » – qui représentent entre 2 et 3 % des émissions totales de gaz à effet de serre de l’économie mondiale.

La proposition de l’ICS pour une mesure de fonds et de récompense (F&R) sera discutée en décembre 2022 après la COP 27 et avant la prochaine réunion du Comité de protection du milieu marin de l’OMI à Londres. (Image de l’ICS)

 

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