Le Canadien Pacifique a donné une nouvelle chance à Kansas City Southern d’accepter une offre d’acquisition de 27 milliards de dollars, précédemment rejetée, après que les régulateurs américains ont porté un coup mardi à un projet de fusion de KCS avec son rival Canadien National. Mais le CP, dans une nouvelle position intransigeante, a dit à KCS qu’il devait accepter l’offre d’ici le 12 septembre ou il abandonnerait toute poursuite de la société, selon un rapport de la plateforme d’information JOC.Com.
Le PDG de CP, Keith Creel, a déclaré que son entreprise avait été patiente et qu’elle se retirerait le 13 septembre à moins de conclure un accord avec KCS. KCS a déclaré dans un communiqué mercredi qu’elle étudiait les options et qu’elle annulerait une assemblée des actionnaires prévue le 3 septembre jusqu’à ce qu’elle décide de la prochaine étape.
« Notre volonté et notre appétit pour maintenir notre offre sur la table pour toujours n’existent pas », a déclaré M. Creel mercredi lors d’une conférence téléphonique. « Ce que je sais, c’est que le 13 septembre, mon appétit et ma volonté d’offrir cette valeur convaincante à 300 $ par action ne seront pas les mêmes que le 12 septembre. »
Le CP a laissé son accord initial sur la table lorsque KCS a décidé de se retirer de l’accord à la fin du mois de mai pour accepter l’offre concurrente du CN. Le CP a ensuite augmenté son offre le 10 août, mais KCS l’a rejetée, affirmant que l’offre du CN était supérieure.
L’offre actuelle du CN est de 321 $ par action, mais la viabilité de l’entente est maintenant remise en question après que le Surface Transportation Board (STB) des États-Unis a décidé mardi que les deux parties n’auraient pas recours à une fiducie de vote dans le cadre de l’entente. Il s’agit d’un coup dur, étant donné que le STB a approuvé début mai une convention de fiducie de vote entre le CP et KCS dans le cadre de cette entente.
Le CP et le CN envisagent d’utiliser l’acquisition de KCS pour créer un service ferroviaire unique reliant les États-Unis, le Canada et le Mexique. Cela créerait un avantage pour le service intermodal au sud de la frontière, car la plupart des camions de fret transfrontaliers sont échangés dans le sud du Texas, les entreprises de camionnage mexicaines ne pouvant pas opérer aux États-Unis.
L’un ou l’autre partenariat créerait un service à ligne unique vers Chicago et Détroit, car l’industrie automobile dépend fortement du Mexique pour l’assemblage des véhicules.
Si KCS accepte l’offre du CP, le CP sera alors prêt à présenter une demande officielle au STB vers le 23 septembre, a indiqué le chemin de fer canadien le 1er septembre. Cela marquerait le début d’un processus d’examen de 10 à 12 mois au cours duquel les régulateurs américains examineraient si les chemins de fer fusionnés étoufferaient la concurrence. Une décision finale sur une transaction proposée n’interviendrait pas avant le deuxième semestre de 2022. (Photo CP de Keith Creel)